1) Le départ pour le week end

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Samedi 06 juillet dans les alentours de neuf heures du matin...
Début de journée pour certains, fin de nuit pour d'autres. Jeudi 04 était la fête nationale, un événement qui marquait le début des vacances scolaires dans cet état du pays. Beaucoup étaient partis en congés tandis que d'autres restaient dans la région ou partiront plus tard. C'était le premier week end après les derniers cours, un grand nombre d'étudiants organisaient des fêtes et soirées privées. Une vingtaine d'étudiants avaient misé sur un week end de quarante huit heures.

Ou ? Dans un manoir à cinq heures de la ville du campus. Une propriété au milieu de la forêt et marécage. Un domaine qui appartient au père de l'étudiant qui organise cela. Seuls quelques villages vides ou très peu connus sont dans la région. Que rêver de mieux pour un grappe d'étudiants désireux de décompresser d'une année chiante à mourir !

Le week end était organisé par John et Thomas. Deux étudiants assez connus pour des soirées inoubliables. L'un est un fils à papa friqué, l'autre est un fauché débrouillard. Deux jeunes que tout oppose sauf pour s'éclater. Tous ceux invités avaient au moins un de ces deux contacts. John avait même fait des Flyers pour l'événement.

John et Thomas ont posé les yeux sur toi
Tu as été sélectionné pour rejoindre le manoir Ashford
Départ samedi 06 juillet à 09H00 devant le parc du campus
Transport prévu par nos soins
Au programme:
De la bonne compagnie, un voyage délire
Alcools, son, soirées, baignade, feux de camp
Pas de remps relous, encore de l'alcool, jeu du bizu
Différents jeux sous effets de produits illicites
A prévoir:
Affaires de rechange, de quoi se baigner, effets de toilette
Pour les 1ere et 2ème années, participation: 25$
Pour les autres: 35$ (C'est cher d'offrir à boire)
Chambres et repas assurés au manoir
Quelques règles pour notre tranquillité:
Ne dites pas ou vous allez pour éviter le passage du sherif
Les parents paranos ne sont pas forcement ceux des autres
N'invitez personne d'autre et ne ramenez pas d'animal.
John et Thomas comptent sur toi

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Et ce matin là, pour ceux qui arrivent en avance, il y avait déjà de présent:
Eddy Woodson qui enlève ses lunettes et regarde plusieurs fois sa montre.
Emma Peterson qui regarde inquiète des deux cotés de la rue. Elle tripote sans cesse la sangle de son sac.
(+ voir qui en joueurs)
Ils s'ignorent et ne semblent pas se connaitre.

Pour les plus attentifs:
Au parking le plus proche se trouve une voiture décapotable avec Ryan Beck et Lutz Keller. Ils boivent quelque chose et ont l'air de se marrer.

Neuf heures moins six on peut voir Thomas Ashford qui arrive accompagné de Carole Mason. Si lui est tout sourire à l'approche de ceux présents, la fille elle, elle tire la tronche, bras croisés dans un large pull rétro. En même temps de l'autre coté de la circulation arrive à son tour Matt Herring. Le chevelu pousse des cris de joie et levant deux doigts en V.

Assez vite Eddy et Emma viennent saluer Thomas. Matt, en approche, envoie un ballon de foot Us à Ashford. Ce dernier se marre et l'envoie aux deux blonds qui avaient quitté la décapotable. Ryan fixe Matt, lui renvoie la balle et lui sort d'un ton dédaigneux:

Ryan: - Tu t'es cru ou. C'est moi le titulaire.

On aurait pas su dire si c'était sous le ton de l'humour ou s'il était sérieux. Herring tapote le dos de Thomas, ne salue pas Ryan et sert la main de Lutz qui hésitait à le faire. Carole ne salue que de la tête et ne prononce aucun mot. L’intello demande alors:(Sa voix est un peu aigu, hésitante à la limite du bégaiement.)

Eddy: - Ryan... tu vas prendre ta, ta voiture pour nous suivre ?
Ryan: - Non mais t'as cru quoi !? Que j'allais crotter ma décapotable en allant péter les suspensions en campagne ?

Il rira grassement avec le grand Lutz avant qu'un bus scolaire arrive et se gare devant le parc, pas loin d'eux. C'est John Harden qui en sort, cigarette au bec et bière à la main. Il chante entre les dents, fume et continue de boire en les retrouvant. Son portable sonne, il répond tout en serrant la main de tous. Ce type avait quatre bras.

John :- Salut les affreux j'vous adore vous êtes venus. J'viens juste de finir les courses et de payer le gars qui me loue le taco hé hé. Dites, faites moi penser à remettre du carbu à la prochaine station sur la route, je risque de zapper, je sors de soirée. Oui je disais... tu prends à droite et tu verras le petit parking du parc...

Super rassurant quand on sait que c'est lui qui conduit pendant cinq heures. Pour ceux qui le connaissent, c'est une chose habituelle chez lui de faire trente six mille choses à la fois. C'est à ce moment là qu'une brune déboule de derrière le bus et demande:

Mary: - Je peux prendre le volant si tu veux.

A ce quoi John lève un pouce et lui fait la bise avec aux mains le portable, la cigarette et la bière. Encore des saluts de tous les cotés quand Ryan lance:

Ryan: - T'es qui déjà toi ?
Mary: - Mary. Quatrième année de Médecine.

A ce quoi Beck ne répondra rien.

Il était neuf heures.
Il y avait des retardataires.

Messages : 28 Date d'inscription : 05/07/2013

Bruit de fermeture-éclaire

Le sac était fermé.
Matt avait prit le strict nécessaire pour ce week end. De toute façon John et Thomas lui avait dit qu'il y aurait des douches, les repas sur place, des chambres pour tous et qu'ils s'occupaient du moyen de transport. Ce plan de début de vacances était vraiment bien tombé pour se défouler avant le camp d'entrainement. Le jeune sportif hésite à embarquer son casque de foot mais se rabat sur un ballon qu'il garde à la main. Il ne dira même pas au revoir à son connard de colocataire de chambre. Herring quitte le bâtiment de logements universitaires et se rend au bâtiment d'utilités communes. Il salut le gardien du week end de jour qui commençait son service et va prendre un café au distributeur de boissons chaudes. Il rage de payer le prix fort de 20 Cents au lieu de 10... il avait oublié son badge dans la chambre.

- Chier... ça commence bien cette journée.

Matt boit le rebord du verre en plastique pour ne pas en reverser en sortant du local quand une fois arrivé à la porte, quelqu'un la pousse de l'autre coté. La moitié du café se répand au sol. Il reste bras écartés, regardant ses pieds pendant que l'autre lui sort une connerie. La pression monte directe et même s'il n'était que lanceur dans l'équipe, il en imposait.

- BOUGE !

Ce que fait l'autre.
Une moitié de café plus tard, Matt marche lentement en direction du lieu de rendez-vous. Il faisait encore frais sous les arbres de la rue adjacente au campus. En dehors de cela, il faisait déjà chaud. Il s'imagine déjà dans quelle sorte de coin se trouve le manoir du père de Thomas. Un truc super chiadé avec majordome et baraque de la taille d'un château peut-être. Il n'avait jamais imaginé son pote aussi riche ou il s'était arrangé pour ne jamais le montrer. Puis d'un coup ça lui vient comme une envie de chier ! Ses lunettes de soleil !

- Merde !

Matt se tape le front en pensant à cet oubli ! Il savait que trop de temps passé sous le soleil ça lui filait des migraine carabinées et se taper la tête contre un mur. C'est exactement ce qu'il redoutait après son coup sur le front, Matt commence à avoir un mal de crâne. Un début seulement. Il se met à chercher dans ses poches et son sac. Rien, il avait oublié sa boite de médocs dans sa chambre.

- Mais quelle chienlit !

Herring fulmine, tente de compresser son ballon de foot en mains et marche furax.

(Bruit spongieux accompagné d'une odeur nauséabonde. )

Le chevelu s'arrête, décale de sa vue le ballon et regarde son pied. Une merde marron claire dépassait des cotés de sa chaussure droite. La bouche en U inversé, Matt regarde cette infamie avec un regard de fou avant de repartir en frottant son pied contre le bitume de la chaussée. Il se met à chanter.

- Hooo ho ho holidays Hooo ho ho holiiiidaaaays...

Il était maintenant en vue du point de rendez-vous. Il y avait du monde de présent. Matt est content, un super week end l'attendait. Il lève sa main et fait un beau V avec les doigts. Il envoie son ballon à Thomas qui le renvoie à...
Beck !
Ce crâneur, cette grande bouche, ce pourri de Beck avec sa petite gueule de pédale. Ce bouffon n'avait pas été une seule fois blessé de la saison... faute à une ligne offensive solide. Ce mec n'avait pas de talent. Matt affiche un grand sourire pour ne pas faire plaisir à ce con. Il ira même serrer la main à son Brutus de Lutz pour faire genre.

- Hé hé salut tous ! Y'a des visages que je connais pas. Enfin, j'imagine qu'on aura tout notre temps pour apprendre à se connaitre. Moi c'est Matt pour ceux qui me connaissent pas. Et... quelqu'un peut me dire ce qu'est le jeu du Bizu ?

Un cure-dent placé au coin des lèvres, Matt était tout sourire pour ce début de voyage.

Messages : 23 Date d'inscription : 06/07/2013

"John et thomas ont posé les yeux sur toi"

Oh sans déconner ? Merci les mecs vous êtes de vrais samaritains.
Desmond n'a pu s'empêcher de ricaner en prenant connaissance de l'invitation, ils ont mis le paquet façon société secrète et VIP triés sur le volet.
Les étudiants de campus sont comme ça, arrogants, tape-à-l'oeil, complètement obsédés par le besoin d'avoir l'air cool, d'être populaire et de lever les membres de la team de cheerleaders. Fils à papa décadents et le plus souvent incultes, à moitié moins futés que ce qu'ils croient, et dont les velléités de docile rébellion adolescente laissera dans 90% des cas place à une vie à chier dans un pavillon de banlieue chic avec un emploi merdique, une femme, des chiards et une secrétaire qui suce. Fonctionne aussi avec un mari bedonnant et un stagiaire de l'agence qui a un foutu coup de rein.

Le pire de tous, Desmond ? Probable.
Bouffi d'auto-suffisance, le voilà qui gare son 4x4 aux vitres teintés non loin du bus qui attends tous les joyeux scouts du week end. Il a soigné le style avec son petit foulard, la plupart il ne les connais pas, il fréquente assez peu ce gens-là. Persuadé qu'ils sont bien médiocres et insipides.

Il arrive donc avec sa valise, jolie et en cuir, son petit foulard et sa démarche faussement nonchalante, en réalité très travaillée, pour saluer la compagnie, les potes du week end... Parce qu'il est bien décidé à s'éclater, putain...

Il place index et majeur collés au niveau de l'arcade pour un salut plein de détachement, demi-sourire, action.

Fuck yeah...
Moi c'est Desmond.
Heu ?... On voyage là-dedans ?

Merde, première rechute.
Non faut dire que c'est quoi le délire avec ce bus tout miteux... Les sièges puent à tous les coups des ados se sont pignolés sur la plupart des sièges, se sont frottés la transpiration un peu partout, sans parler de leurs mains moites sur les poignées.
Putain il le savait, c'est une couverture ou une bâche qu'il aurait dû prendre.

Messages : 52 Date d'inscription : 05/07/2013

- Tu es sûr de n'avoir rien oublié, mon sucre d'orge ?

Sa maman chérie avait toujours pris soin de lui. Aucune femme ne lui arrivait à la cheville ! Pas même Megan Fox ! Roméo acquiesce, silencieux. Il s'agit de bien montrer qu'il boude. C'est son beau-père qui était tombé sur le tract de ces abrutis de John et Thomas - qu'il avait omis de jeter à la poubelle - et qui avait insisté pour que son fils soit du voyage. Du coup, il boude. Et s'il peut faire culpabiliser sa mère au passage, qui aurait préféré garder son fils adoré auprès d'elle pour les vacances, c'est tout bénef', il le sait. Il briguait un nouvel ordinateur portable et ce serait un cadeau d'excuse parfait à solliciter à son retour de voyage.

- Allez fiston, on s'bouge le cul ! Ça fait belle lurette que ta mère et moi, on s'est pas retrouvé seuls tout un week-end !

Son beau-père. Un gros con. Roméo n'a pas d'autre mot pour le décrire. Et quand il le voit ponctuer sa phrase d'une petite fessée sur le derrière rebondi de sa mère, il n'a qu'une envie : l'écrabouiller en lui sautant sur la tronche, façon Mario Bros.

- Allez, bouge-toi, j'te dis ! Va foutre ton sac dans le coffre de la bagnole !

Roméo s'exécute. Il joue parfaitement le rôle. Il est "forcé" d'obéir à ses tortionnaires. Sa mère doit culpabiliser à mort ! D'ailleurs, tandis qu'il traverse le hall d'entrée, il l'entend lui demander, alors que l'autre tête de nœud la tripote de partout :

- Tu as bien pensé à prendre ta Ventoline, mon sucre d'orge ?

Roméo répond pas. Il lui dit même pas au revoir. Qu'elle s'inquiète ! C'est comme s'il avait déjà son ordinateur portable. Il sort, ouvre le coffre de la Cadillac, pose son sac, puis prend la place du mort et attend. L'autre trou de balle finit par se pointer et prends le volant. C'est parti. Roméo s'assure simplement d'un bref coup d’œil à travers ses épaisses lunettes, tandis que la Cadillac prend à gauche et s'engage sur la grande avenue, que sa mère est bien sur le pas de la porte de leur maison à se ronger les ongles. C'est le cas. Génial.

Il aurait préféré que le trajet se fasse en silence mais, évidemment, c'est pas le cas.

- Je te rappelle pas les consignes, mon grand ! Si ? Pas de téléphone portable à la con, pas de tablette de mes deux... Les week-end entre étudiants, c'est pas fait pour s'astiquer la trique sur des sites porno, vu ? L'est temps pour toi de couper le cordon avec ta môman, d'aller reluquer d'autres petits culs, tu me suis ? Je veux que tu chopes, ce week-end ! Je veux des trophées de chasse ! J'suis quand même pas obligé de fouiller ton sac pour y trouver des capotes, ma couille ! Si ?

- Tu fais ce que tu veux. Le sac est juste là, derrière.

Roméo prend un risque. Si cet abruti lui avait déjà confisqué téléphone et tablette, il avait oublié sa console de jeux portable et Roméo l'avait discrètement glissée dans son bagage. Le bluff fonctionne parfaitement, cela dit. L'autre est trop occupé à s'écouter parler ! Ça tourne toujours autour du même sujet libidineux et le trajet se poursuit sur le même ton. Roméo trouve le temps long, mais long !

Lorsqu'ils arrivent enfin sur le lieu de rendez-vous, beau-papa le dépose à deux pas du bus miteux. La honte. Et comme si ça suffisait pas, ce crétin, après lui avoir donné ses ultimes conseils de drague lourdingues, décampe en faisant crisser les pneus pour attirer l'attention de tous et siffle les étudiantes déjà présentes au passage. Quelle plaie ! Est-ce qu'il n'y aurait pas un platane assez clément, sur le trajet du retour, pour le débarrasser de cet emmerdeur ?!

Comme prévu, parmi les autres convives, il ne connaît personne. Enfin, si, bien sûr, il reconnaît tous ces dégénérés de footballeurs... Qui ne les "connait" pas ?! Mais ce ne sont clairement pas ses potes, loin de là - merde, ces gars-là savent tout juste brancher une souris en USB ! -, et, en dehors de tous ces "regarde comme c'est moi qui ai la plus grosse", personne qui ne lui soit familier... A part Thomas, peut-être, puisqu'ils sont plus ou moins du même patelin et qu'ils ont fait partie des mêmes classes, quand ils étaient gamins. De là à dire qu'ils se fréquentent, il y a un pas. C'est pourquoi Roméo continue de se demander pourquoi on l'a invité à ce week-end foireux ?

Sans un salut, ni même un hochement de tête pour l'assistance, il attend que la Cadillac s'éloigne pour extirper sa Playsation Vita de son sac et passe en mode gamer autiste.

Messages : 42 Date d'inscription : 05/07/2013

Le papier passe plusieurs fois entre ses doigts aux ongles écaillés, attentive au message qu'elle lisait pour la troisième fois de la matinée. Tamy aurait pu se demander pourquoi on l'invitait à ce genre de week end généralement trié sur le volet. Depuis un an, elle avait déserté les soirées populaires du campus ou les cheerleaders relevaient la jupe devant le quaterback, se rabattant sur un simple coureur si c’était bon pour l'image. Elle avait rejoint celles et ceux qui rejetaient le culte du vide pour rester libre et jouir du meilleur: la musique.

La blonde décolorée finit par se lever de son petit lit de chambre étudiante et posa l'invitation sur une table. D'un geste habituel, elle monta le son de sa mini chaine hifi et fila sous une douche qui n'aurait apaisé personne. Les murs fins comme du papier à cigarette tremblaient sous les ondes stéréo et il ne se passa pas cinq minutes avant qu'on y tambourine violemment pour faire revenir le calme. Tamy essuya la buée de son miroir de la paume de sa main en souriant... Quelle bande de crétins. Pas une seconde elle ne pensa à baisser le son tandis qu'elle s'habillait en remuant la tête à s'en donner mal au crane.

Tout était prêt. Elle gobe un chewing gum en regardant une dernière fois l'invitation avant de la mettre dans la poche de son blouson. A chaque lecture, le nom de Thomas lui fit un petit pincement au cœur. Oui, elle aurait pu se demander pourquoi elle était invitée, et si elle n'avait pas vraiment de réponse, elle savait pourquoi elle acceptait de s'y rendre. Un an s’était passé depuis la mort de Marion, son amie... la sœur de Thomas. Ils avaient prit des routes différentes et ne s’étaient plus parlé depuis ça, mais il était temps d'y remédier. Et puis, John était dans le coup et ça, c’était une putain de bonne nouvelle.

Elle finit par arriver au point de rendez vous, un peu en retard si on comptait le nombre de personnes déjà présentes. Elle reconnait Thomas et John de loin mais les autres silhouettes ne semble rien lui dire. En s'approchant, elle voit Matt qu'elle connait de vue... que tout le monde connait de vue. Tamy fait la moue en réalisant qu'elle ne sera définitivement pas dans son élément. Casque dans les oreilles et machouillage intempestifs lui feraient presque oublier l'odeur de merde qui se repend tandis qu'elle s'approche du groupe et qui lui fit retrousser le nez.

-Pouaah salut bande de tocards! Putain ça schlingue ici!

Comme si cela pouvait ponctuer sa phrase, elle leva son index et son auriculaire en signe de salut démoniaque avant d'oser un sourire moins grand spectacle aux deux organisateurs du jour.

*Musique de la marche de l’empreur.*

- Hummm… Allo ?

Will venait de prendre son gsm en main et de le coller à l’oreille. Il avait toujours la tête dans le cul et n’avait pas encore percuté que c’était le réveille qui sonnait. Il pouvait jurer de ne pas l’avoir mit hier pourtant, surtout pas à 8h du mat. Encore une mauvaise blague à la con. La sonnerie gueule toujours alors qu’il tourne l’écran pour y lire : « We Thom » Eclaire de génies ou simplement brin de lucidité à la fin de cette nuit courte.

Ça bouge à coté de lui, ça râle même. La soirée de la veille lui revenait enfin. Il soulève les couvertures pour voir ce qu’il y avait sous cette longue chevelure blonde à l’odeur de pomme. Ca sentait plus la baise et la transe en dessous, mais ce qu’il voyait lui faisait plaisir. Une bonne journée qui commence sur une petite nuit.

- Bouge Sarah, je dois y aller.

Il lui donne une rapide petite tape sur sa fesse nue pour la réveiller alors que dans un râle sexy elle rabaisse le duvet pour recouvrir son corps d’Eve. Visiblement toujours dans les bras de Morphée elle va pour se retourner, pas contente.

- Vanessa connard !

Ha merde, de dos il pensait que c’était elle, enfin l’autre… Plus aucun souvenir de Vanessa et il devait s'en dépêtrer car elle semblait vraiment furax. Le gsm en main il le porte à son oreille pour lui faire croire à une conversation téléphonique. Un geste pour bien lui montrer le combiné et s’extirpe du lit avec un grand sourire charmeur et un clin d’œil pour aller dans la salle de bain.

Une rapide douche chaude, enfin, il l’aurait souhaité pour la première. Il y resta un long moment comateux, de l’eau sur le visage, il avait complètement oublié le We et ne se rappelait absolument pas de l’heure à la quelle il avait été se pieuter, surtout qu’il n’était pas seul… Il faisait durer la douche espérant qu’elle soit partie quand il se re-pointerait dans la chambre.

Pas de chance elle était toujours là, rendormie la marmotte aux cheveux de blé. Pourquoi encore une blonde ? Il détestait ça, toujours cette couleur, vrai ou pas de surcroit. En plus celle-ci voulait pas déloger, il allait devoir la virer avant de se casser, ce n’était pas vraiment chez lui en plus…

La maison était à son frère, avocat dans le bureau de papa, comme lui dans deux ans si il ne s’est pas tiré avant, mais avec quel argent ? C’était la piaule grand format avec marbre aux chiottes et drap de sois. La maison qui coute en bras mais vu le revenu du grand Robert Swain, du magnifique Robert Swain ! Ce n’était pas vraiment le must. Il ne pouvait pas raller, il vivait avec ses vieux dans une maison plus grande et son frère lui « confiait » sa piaule quand il était en vacances.

Il en profitait toujours pour inviter à la volé, restez seul, très peu pour lui, il voulait toujours être entouré, surtout de filles. Jamais rien de sérieux, toujours levé pour l’exploit, encore jamais tombé amoureux, toujours pas trouvé la bonne. En parlant de bonne…

- Vanessa, déesse de ma nuit et rayon de soleil de mon matin, il est temps de te lever. J’ai pas de room-service et j’ai la flemme de faire du café pour Aurore alors si tu pouvais aller prendre ton petit dej chez toi ça m’arrangerait.

Il s’amusait à toucher le bout de son nez avec son doigt, chieur qu’il était pour l’empêcher de se rendormir un grand sourire aux lèvres. Mais rien à faire, elle grogne et se tourne dans tous les sens pour éviter son tapotis intempestif sur son pif.

Il est déjà près d’elle, il se glisse alors sous la couette et commence un touché qui requière plus de doigté. Les rages se changent en râles alors qu’elle se laisse envahir par le plaisir du matin. Elle ouvre les yeux, regarde William souriante avant de s’avancer vers lui pour continuer se début de petit jeu à deux.

- Tu es réveillée ?! Tu peux te casser maintenant !

Il souriait plus, il était déjà 40 et le parking était pas à coté. Une baffe et un barda plus tard et il était en voiture, complètement à la bourre, sans café, avec surement la moitié de ses affaires en vrac chez son frère. L’avantage c’est qu’il n’avait pas prit le temps de déballer toutes ses effets, c’était ça en moins à penser, enfin il l’espérait.

Juste ce qu’il faut au-dessus de la limitation de vitesse et il arrive enfin au point de rendez-vous. Il se gare à coté de la voiture de Ryan. Trois minutes pour fermer la voiture, vérifié que rien n’était à vu, que les fenêtres étaient bien fermées et son sac sur l’épaule. Laisser sa voiture ici le ne rassurait pas trop mais il avait plus le temps de trouver une meilleure solution. Puis la décapotable du quarterback était là aussi, elles prendraient surement pour la sienne.

Un rapide coup d’œil sur la voiture de Ryan avant d’avancer vers Lutz pour le saluer. Poigné de main, épaule contre épaule et une tape dans le dos. Ca lui manquait de plus jouer, plus d’entrainement, plus de match. On serait dans un film qu’on aurait un flash back d’un jeune beau mec qui tente d’arrêter un étudient de 120 kilos, surement shooté aux stéroïdes, lancé à font de balle sur lui pour lui exploser l’épaule. Se prendre un boulet de démolition aurait eu le même effet.

- Enchanté, je suis William !

Rapide présentation aux nouvelles têtes avec un arrêt plus pressant sur Tamy, visiblement déjà sous son charme, dommage qu’elle soit blonde. Evitant par force Roméo, en retrait du groupe. Impossible de savoir si il était là pour la virée ou si il attendait simplement sa mère, il espérait plus la seconde.

Autrement c’était salutations chaleureuses pour ceux qu’il connaissait, joueurs de foot, cheerleadeuse, fêtards connu et en particulier Thomas. Toujours présent quand il appelait, jamais déçu par ses sauteries. Il prit le temps pour lui susurrer quelques mots plus ou moins en privé, visiblement gêné par quelque chose ou plus tôt par quelqu’un.

…Il l’avait embrassé sur la joue, c’était toujours le même, mais la présence de Carole l’emmerdait quelque peu…

Messages : 61 Date d'inscription : 10/07/2013

L'année était finie et la pression chez tous les étudiants semblait se diluer dans les verres d'alcool, la fête, la drogue. Elle l'avait fait, elle avait soutenu son mémoire avec brio portée par les espoirs de la sororité. Conseils, maintien, ton, vêtement en plus d'un sujet passionnant sur la biologie intégrative et moléculaire qu'elle avait défendu bec et ongle devant un jury sans se démonter. Stand-by sur les jobs durant ses examens.

Alison peut enfin souffler ou presque.

La réception d'un flyer qui la surprend. Sa confidente finira par la convaincre. Les organisateurs sont cool. Alison, tu as besoin de te changer les idées, tu dois y aller. On compte sur toi pour tout nous raconter. Et puis, il y a...

5 jours plus tôt. 4 appels en absence. 9 sms. 6 mails. 2 factures. 1carte postale. 10 CV et autant de lettres de motivation.

- Bonjour, ma chérie... C'est maman. Je voulais savoir quand tu arrivais... Ce week-end ou l'autre d'après ? Je ne me souviens plus. Ta sœur t'embrasse et te félicite... Rappelle-moi s'il te plait.
- Bonjour, c'est Madame Brown de la résidence pour personnes âgées, nous avons retenu votre candidature... Pouvez-vous me recontacter ?
- Hé ! C'est David, ton coloc, tu te souviens ? Oublies pas que ce week-end j'invite des potes... Tu me confirmes que tu ne seras pas là ?
- Hello, c'est Katrin. Tu viens toujours à l'expo jeudi soir ? Oublies pas qu'on se fait la rando dans quinze jours, y aura Peters. Pas de faux bond hein ?

...

L'étudiante s'immerge dans la baignoire. Elle aimerait faire la morte et qu'on lui foute la paix juste un peu, juste assez pour se ressourcer. Les voisins du dessus s'engueulent pour la énième fois de la matinée. Le gosse d'à côté hurle à la mort. Nouveau bouchon en bas de la rue à cause du camion poubelle. Klaxons intempestifs. Bruyant, trop bruyant. Elle s'est toujours sentie déracinée ici.

- Allo, maman ? C'est moi... Oui... Non. Pas avant trois semaines et demie, je vais bosser... Oui, avec les personnes âgées. Non, pas de nouvelle de papa. Non, jamais reçu les sous qu'il avait promis... Pas grave, je m'en sors. Promis, t'inquiètes pas. Oui... A bientôt. Moi aussi, je t'aime maman.
- Bonjour Madame Brown, je vous rappelle suite à votre message... Oui, bien entendu, je suis disponible... Se voir aujourd'hui ? Oui, bien sûr. A quelle heure seriez-vous disponible ? 14H ? C'est parfait. A tout à l'heure.
- Salut David. Te confirme. Pas là ce wend. Eclates-toi bien mais tout doit être rangé quand je rentre. Ok ?
- Salut ma belle. Te confirme que je viens jeudi et déjà parée pour la rando !

2 jours plus tôt. Elle a le job. Plutôt bien payé pour animer des ateliers à la résidence. Plutôt bien payé pour s'occuper de certains résidents assez autonomes en appartement mais pour qui, il faudra faire quelques courses, du ménage et à qui tenir un peu compagnie. Soulagement estival, elle peut profiter des soldes pour enfin s'acheter robe et paire de salomés, histoire d'être un tantinet plus féminine le week-end qui vient. L'expo art moderne était sympathique, sans plus, rien pour chatouiller ses mirettes en la scotchant sur place. Katryn et Peters, toujours aussi bien assortis et amoureux sans qu'elle ait l'impression de tenir la chandelle.

La veille. Mme Johnson râle. Elle n'a pas vu son petit-fils depuis trois mois, ses enfants ne prennent pas assez de ses nouvelles. Fatch ! Mademoiselle Alison, il y a encore de la poussière là ! Index accusateur sur une surface minimaliste oubliée. Grimace de la fautive. Elles auront dîné ensemble, deviser à propos des relations intergénérationnelles et puis, politique et séduction. Non, pas de petit ami et vous alors ? C'est plus de mon âge !

Elle rentre tard. Au point de presque oublier le rendez-vous. Ce rendez-vous là pourtant clairement indiqué sur le flyer qui trône sur sa table de nuit. Et merde ! Vite, préparer ses affaires et dormir. Dormir autant que possible.

On y est. Elle ignore pourquoi mais un nœud se forme dans son ventre. La trouille ? Pourquoi hein ? Parce que tu ne connais pas la moitié des gens qui y seront ? Parce que tu sais que les fêtes se terminent mal quand les étudiants ne comptent plus les verres qu'ils s'enfilent ? Ou autre chose... Ha ce sourire-là. Mais qu'est-ce que tu as l'air conne... Ressaisis-toi.

7H. Jogging matinal après un petit déjeuner équilibré. Mens sana in corpore sano.
7H45. Longue douche vivifiante pour enfin s'apprêter. Vérifier qu'elle n'a rien oublié.
8H22. Rituel et prière.
8H39. Bruit de clef dans la serrure... Mais qu'est-ce qu'elle allait foutre ? Ce n'était pas sa place...
8H44. Le bus arrive. Presque raté de peu.
8H57. La voilà qui descend en vérifiant l'heure sur son portable, musique pleins les oreilles.

8H59 et 36 secondes. Pile à l'heure, un peu essoufflée. Elle rejoint l'attroupement hétéroclite s'observant les uns les autres qu'elle embrasse du regard.

Un geek. Des sportifs. Où étaient les intellectuels ?! Des visages qu'elle a déjà croisé pour certains. Tantôt antipathique, tantôt sympathique. Des étudiants, ce ne sont que des étudiants... Comme toi. Pas de quoi angoisser. Il fait un temps magnifique, ce sera un super week-end.

Un peu mal à l'aise, elle affiche cependant un sourire qu'elle offre à qui en veut, sans rien demander en retour, avant de saluer l'assistance ou plutôt les personnes proches d’elle qui lui sont inconnues.

"Bonjour... Alison... Enchantée."

Non, vraiment. Elle n'est toujours pas convaincue que ce soit l'idée du siècle d'être là. Vraiment pas. A en maudire sa confidente. Et pourtant.

Messages : 8 Date d'inscription : 06/07/2013

Cassie est fatiguée. Pas par l'année écoulée, non! Mais par la bringue qu'elle a fait hier avec 2 de ses copains et une amie. Tous dans l'allure gothique. Encore une soirée "défonce", comme d'habitude avec pour principaux ingrédients : alcool, drug and sex.
Bien que le séjour ne l'enchante guère, elle a tout de même besoin de s'éloigner de sa famille. Surtout de ses parents, trop inquiets par son "look" de mauvais genre.
Malgré les apparences, Cassie excelle dans son domaine. Le domaine de la mode. Elle avait les éléments nécessaires pour réussir comme la créativité et les connaissances de la mode. Sa créativité n'avait rien à voir avec son apparence vestimentaire, bien au contraire. Elle a trouvé la cible à séduire : les riches, bien qu'elle leur vomit dessus.
Elle vient de boucler son sac à roulettes. Elle prend la poignée puis sort de sa chambre.

- Tu vas y aller comme ça?, demande sa mère

Elle était habillée d'un haut noir, d'une jupe noir qui lui arrive à mi-cuisses, des chaussettes rayées horizontalement rose et noir et des bottes noir. Elle avait son collier fétiche rouge et clouté.
Cassie fait une moue montrant que sa mère la soule déjà.

-et alors! J'te dis rien avec tes tailleurs de vieille. On a plus l'impression qu't'es ma grand-mère que ma mère.

Sa mère intériorise et tente de calmer l'ambiance avant le départ.

-Tu ne veux pas boire quelque chose en attendant ton père? Il arrive bientôt

- J'ai pas le temps.

Cassie prend tout de même la peine d'embrasser sa mère qui ne peut s'empêcher de ...

- Sois prudente, surtout

Soupir de Cassie

Arrivée sur le lieu du rendez-vous, elle s'isole et s'adosse contre le car. Elle sort son portable, enfonce les écouteurs et rentre dans son monde musical. Elle sort une clope et fume en attendant.

Cette année, elle reste pour les vacances, c'est décidé. Elle a déménagé au Hilton le plus proche du campus pour y rejoindre ses parents qui arriveront la semaine suivante. Congés en famille. Ils resteront une dizaine de jours et elle gardera la chambre jusqu'à la rentrée. De quoi s'amuser tranquillement et prendre le temps de faire le tour des grands couturiers... qui ne vaudront jamais les parisiens, évidemment.

Son sac a déjà été préparé, tout y est. Vêtements de rechange du meilleur goût, le sien, maillot de bain une pièce tout ce qu'il y a de plus soft, parfum, maquillage, lingerie en dentelle. Bref, tout ce qu'il faut pour passer un bon week end. Reste l'ambiance qui l'inquiète quelque peu. Être entourée d'étudiants, hors des cours, ça pue. Elle ne sait même pas qui il y aura, et de toute façon, elle doute de les connaitre... N'en a d'ailleurs aucune envie. En tous les cas, ils restent de bons américains et ça, c'est le pire, chez eux. La culture qu'elle étudie est la littérature anglaise... Quelle idée elle a eu de traverser l'Atlantique alors que la Manche aurait suffi ? Et le standing aurait été tout autre... enfin.

Le flyer, elle n'a été qu'à peine étonnée de le trouver. Thomas se fait parfois un devoir que de satisfaire à ses devoirs. Il l'a régulièrement invitée à des soirées, elle a décliné l'invitation, poliment, comme il l'espérait. Quelle plaie cette histoire d'échange, ça force les politesses qu'on ne désire absolument pas. Cette fois, elle a accepté, pour passer le temps avant l'arrivée de ses parents... Et puis comme ça, elle le connaitra mieux, ce correspondant qui devra vivre chez eux durant un an, et ils pourront, l'un comme l'autre, donner le change lors du diner qui ne manquera pas d'être donné pour que les parents se voient avant le retour de l'une et le départ de l'autre.

Réveil tranquille par la femme de chambre qui vient tirer ses rideaux, le garçon d'étage qui lui amène son petit déjeuner... Doux rayons de soleil qui viennent faire miroiter sa chevelure. Elle est bien. Une douche, un séchage en bonne et due forme, brushing compris, elle s'habille - tailleur Chanel, évidemment, et la panoplie qui va avec - après avoir pris son petit déjeuner dans une robe de chambre molletonnée, puis fait mener sa valise, ne tenant que son sac à main, jusqu'au véhicule réservé pour l'emmener au point de rendez vous.

Elle a fait simple, aujourd'hui, elle n'a pas pris la limousine, il faut dire qu'il n'y a que sa valise à transporter, ça n'est pas une journée shopping. C'est donc une Rolls Royce que voient arriver ceux qui pourraient regarder vers le parking. Un chauffeur tout ce qu'il y a de plus classique, livrée complète, casquette incluse, vient lui ouvrir la porte pour que Marie-Elisabeth du Guesclain puisse s'extraire du véhicule. Ce qu'elle fait avec une classe toute bourgeoise et une grâce relativement travaillée - deux heures de cours de maintien par jour durant 15 ans, ça laisse des traces.

Elle prend malgré tout sa valise à la main et se dirige vers les gens, salue Thomas d'un signe de tête. Ils ne se connaissent pas, officiellement... C'est que l'un comme l'autre tiennent à leur réputation.

- Mesdemoiselles, Messieurs. Je suis Marie-Elisabeth du Guesclain. Enchantée.

Ou pas... Advienne que pourra, Madame De est là.

Messages : 61 Date d'inscription : 10/07/2013

Un long soupir s'envole des lèvres de l'étudiante. Elle n'ose encore faire le tour de ceux paraissant prendre racine. Son regard s'est surtout porté sur trois personnes. Un regard anxieux pour deux. Anxieux mais pas pour les même raisons. Un regard soulagé pour la dernière.

La voilà qui sort son téléphone portable. Du genre qui se connecte à internet, probablement un smartphone payé bas prix avec abonnement. Qu'importe. Elle vérifie ses emails, les quelques forums qu'elle fréquente et un tour sur facebook. Très peu d'amis, triés sur le volet. Le tout avant d'envoyer 4 sms. Sa mère, katrin, son coloc et sa confidente.

- Bonjour maman. Week-end avec des amis mais je t'appelle lundi. Promis, pas de bêtise. J'ai trouvé le cadeau de Nancy, je suis sûre que ça lui fera plaisir. Bisous !
- Hello Katryn ! Peters et toi êtes dispo lundi soir ? Soirée tapas et enchilladas à la maison avec david, ça vous dit ?
- Hi david ! Lundi soir soirée tapas et enchilladas avec katryn et peters, tjs ok ? Faudra juste faire les courses !
- Je le sens pas ce wend. Pas une idée d'excuse béton pour que je m'éclipse, sérieux ? Genre tu m'appelles pour me sortir de ce coup fourré... Opération incendie à l'appart ? Parents aux urgences ? Plus c'est gros, mieux ce sera... Allez, sors moi de là stp !!!

L'arrivée de la rolls royce lui fait lever un sourcil. Tout doit être clinquant mais tout ce qui brille n'est pas or, souvent du toc insipide. Haussement d'épaules avant que la bourgeoise ne rejoigne le groupe et se présente comme on annonce l'arrivée sur scène d'une personne importante. Sourire en coin en faisant mine d'être très inspirée par son téléphone... Histoire de s'éviter un regard assassin de la protagoniste si jamais cette dernière se rend compte de l'amusement qu'elle provoque.

- Nan ! Pas de fausses excuses bidons ! Tu y vas, tu te détends et tu t'amuses. Evites juste de te réveiller à côté de n'importe qui ! :p
- Je te rappelle que je bois pas et...
- Ouais bah justement... Peut-être que ça te ferait pas de mal.
- Ok... ça c'est du coup bas. Je prendrai ma revanche...

C'est ce qu'elle dit, ou écrit en l'occurence, toujours. Pas le choix visiblement. Elle pourrait bien tenter de jouer la comédie, prenant un air dramatique, téléphone à l'oreille... Trouver l'excuse du siècle imparable... Mais... mais pas son genre.

Alors tant pis, elle prend une grande goulée d'air en inspirant profondément avant de s'avancer plus vers le groupe déjà formé après avoir salué les nouveaux arrivants non sans se présenter.

Non sans jeter un regard ambigu, et bref, au passage sur Romeo... Ne l'avait-elle pas déjà vu quelque part ? Monsieur Youporn, non ?

Elle se mordille la lèvre inférieure pour éviter d'éclater de rire. Il fait quand même tâche. Comme d'autres ici, comme elle. Peut-être ça l'ambiance bizarre qu'elle ressent ?

Un timide sourire à Eddy pour finalement s'approcher d'Emma auprès de qui, elle semble plus à l'aise visiblement. Un salut, avec plus d'aplomb mais tout de même un brin réservé, à Thomas et aux autres. Ces autres à qui elle se présente également, sourire avenant.

- Si on attend encore des retardataires, je propose qu'on les fasse courir derrière le bus !

Question anodine et vague tentative d'humour en apparence, le côté facétieux en plus. La vérité, c'est qu'elle se demande encore combien de personnes différentes pour ce week-end.

Elle n'a pas oublié ce qui s'est passé l'été dernier même si elle n'y était pas. Thomas a beaucoup changé depuis. Trop de ténèbres, de mort autour de lui. Malgré sa jovialité apparente, elle craignait de gratter la surface. Plus que tout, gratter la surface, pour ne pas faire éclater la carapace.

Alors elle a toujours soigneusement évité, et évitera sans doute toujours, les sujets autour de la mort, de la famille. Elle prend soin de deviser de tout, sauf de ça. Politesse, savoir vivre, retenue. Elle évince le fâcheux, le triste, l'obscur pour tenter d'apporter un semblant de lumière.

Un frisson lui parcourt l'échine même si elle ne montre rien. Le coupable n'a jamais été arrêté et une fulgurance lui fait penser qu'il est peut-être parmi eux...

Non, ma vieille, tu te fais des films. Ce sera un super week-end !

Pour chasser ses idées, elle aborde Emma dont elle prend des nouvelles, évoque leurs examens avec un soulagement non feint, lui demandant où elle compte partir en vacance. Du pur babillage social, convenu mais nécessaire. Ses yeux retomberont, au gré de leurs errances, sur Eddy puis Thomas avant de refaire le trajet inverse pour fixer de nouveau son interlocutrice.

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Les arrivées s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Les étudiants avaient posé leurs sacs au sol et commençaient à papoter tout en faisant connaissance. Dans les arrivées remarquées il y avait celle de William Swain qui connaissait assez bien Beck, Keller et Herring pour avoir joué avec eux dans l'équipe du campus. Il y avait aussi Carole qui devint encore plus pâle.

Une grande majorité de regards s'était tournée sur l'approche d'une Rolls Royce. Une fille en sort pour les rejoindre. Si Desmond avait mis à l'amande Ryan et sa décapotable bon marché, la Française avait gagné le pompon de la surenchère. Bourgeois et étudiants fauchés étaient réunis. Elle se présente et Thomas au lieu de feindre dit dans un parfait Français:
- MA CHÈRE MARIE-LIZ VOUS ETES RAVISSANTE !

Ryan demande à Lutz qui elle est et c'est John qui répond à coté: - La correspondante venue de France de Thomas.

Emma ira se greffer à Alison et lui dira des choses à l'oreille.

Cassie passa quasi inaperçue sauf pour quelques regards en coin.

Eddy commença à avoir des tocs aux regards d'Alison. Il feintera de s’intéresser au matos de Roméo.

Thomas étant bien occupé, Carole se rapproche de Tamy.

Quand vient une fille en train de remuer des froufrous.
Tania: - Je veux un R, un Y, un A, un N !
Et elle se jette dans les bras de Ryan. Le Quarterback la refile à Lutz pendant qu'elle rigole comme une folle.

Soudain un gars se penche des portes restées ouvertes du bus. Bonnet enfoncé jusqu'aux yeux, chaines autour du cou, accent et ton haché/exagéré. Il se met à gueuler:

Marshall: - OH LES TAFIOLES !! Vous campez à vous sucez l'queue ou vous v'nez larver dans l'bus p'tains d'vos mères !

Super agressif comme paroles. C'est John qui ramasse quelques sacs et harangue tout le monde.

John: - Il a pas tort, l'heure est dépassée et on a une longue route. Tous à bord les amis !

Deux filles iront courir derrière le bus au départ. Elles embarquent de justesse.

Messages : 28 Date d'inscription : 05/07/2013

- Et bien, salut tocarde !

Dit Matt avec un grand sourire accompagné de son cure-dents. La grande bouche d'Herring arrive à placer le bâtonnet de bois d'un coté et embrasser la joue de Tamy de l'autre. Une unique bise mixée à un regard admiratif insisté. Les deux étudiants avaient l'air de se connaitre de vue en tout cas.

Cependant la remarque à haute voix de la blonde décolorée arrive dans la tête du Quarteback remplaçant. Il percute à retardement et regarde sa Doc Martins incriminée. " - Hé hé... " Sourire forcé de gêne. Matt s'éloigne activement vers le coin herbé du parc le plus proche d'eux. Il essaye de tous les cotés sa semelle avant de revenir et saluer les derniers arrivés. Notamment son complice de soirée William Swain.

- Wouha ! T'as vu la tire Will !?

Lui dit-il avant de le saluer. La Française débarque pendant qu'il lui sert la main.

- Alors, ta ré-éducation a donné quoi ? On te revoit au camp d'entrainement cette année ?

A peine William lui répond que Marshall ouvre le feu sur tout le monde. Le Rappeur était déjà dans le bus. Normal, c'était une connaissance de John. Matt récupère son sac et suit le mouvement à l’intérieur du moyen de transport d'un week end qui s'annonçait haut en couleurs.

Matt embrasse une jolie blonde, will affiche un large sourire, si il la connait il pourra certainement la lui présenter bien qu'ils ont l’air de bien s’entendre, peut être même trop. Il avait surement déjà des vus sur elle, dommage, il demandera toujours, on sait jamais.

D’autres arrivées tardives, il n’était pas le plus en retard. Jamais premier, mais jamais dernier, règle d’or pour aller en soirée et puis il était toujours un peu forcé à cause de son planning désordonné, et surtout inexistant. Heureusement que son réveille était là pour lui.

La gotique se plaque directement au métal froid du bus, vêtement assez court que pour être avenant mais le noir laisse une barrière pour ne pas l’être trop. C’était difficile de juger les filles comme ça, elle était plus open bar ou hui clos ? En tout cas elle s’était plongée dans un mutisme complet, certaines étaient comme ça. Le temps ferra son office.

La rousse c’était autre chose, un visage reconnu mais pas connu, étrange sensation, la fille du couloir qu’on connait sans vraiment savoir qui c’est. Mais c’était autre chose, il y avait une autre facette à cette inconnue, toujours pas de nom… Une amie d’Emma, une intello venu enfin décompresser pour les vacances, voir du monde et bouger.

Matt revient les pompes propres, ou du moins William espérait que les odeurs n’emmerderaient pas le bus tout entier. Il lui fait remarquer la voiture de la bourgeoise, un petit regard vers sa voiture, connu de tous, mais toujours la plus belle. « Mais oui tu es la plus belle ma charie, la plus belle de toute. »

Mais en regardant ce qui en sortait, Will changea quelque peut d’avis, un châssis parfait. Les français ne savent pas faire de voitures mais en filles ils sont plus que compétents.

- J’ai tout récupéré et elle me fait plus mal mais je peux plus jouer pendant encore au moins 9 mois donc cette année c’est foutu encore…

Il allait lui demander si il avait enfin pu faire un match mais Marshall le coupa, il lui demandera plus tard, il avait peur de la réponse mais il voulait s’en inquiéter. Surtout qu’il devait avoir vu la plus part des matches, du moins si il avait pu être présent.

Alors Marshall était là lui aussi, il allait devoir gérer pas mal d'indésirable mais c'était ça la vie, on pouvait pas n'avoir que les bons cotés. Ça allait être un super week end et il était surement aussi là pour ça, pas pour chercher des crosses. Espérons le du moins...

Il prend son sac de la bonne épaule et monte dans le bus.

La chère Marie-Liz ne minaude ni ne rougit au compliment. Elle EST ravissante, c'est un fait avéré, le nier ne serait que mensonge. Quant à surenchérir pour la voiture, elle estime, elle, qu'elle a été plutôt dans le soft, voulant ne pas faire tache. Enfin, faire semblant de s'intégrer en ne les ramenant pas trop à la fange dans laquelle ils se roulent. Elle est sympathique, au fond, M-E-G.

Elle sourit à Thomas, donc, ne va pas lui checker la main, elle ne sait pas faire, et ses ongles parfaitement manucurés, et rouges, bien entendu, ne souffriraient pas ce genre de contact. Droite comme un i, on lui collerait une pile de bouquins sur le crâne que pas un ne tomberait, elle s'avance jusqu'à la porte du car sans prendre garde aux regards qui, elle le sait, ne manquent pas de la suivre, qu'ils soient envieux ou dédaigneux. Le dédain étant, selon elle, chez les pauvres, une marque de jalousie. Elle n'avait que pitié pour eux, quand elle daignait abaisser le regard à leur niveau.

Ce jour est différent tout de même, elle est sensée faire en sorte d'entrer dans leur monde, celui des cris, des rires gras, de l'alcool de mauvaise qualité et des amusements du bas peuple. Du pain et des jeux, à moins que ça ne soit du vin... Sera-ce elle, la peste ?

Une sorte de résidu des cités se met à beugler, fidèle à l'image qu'elle se fait des veaux d'amerloques, qu'il est l'heure de partir. Soit. Elle montera donc sa valise elle-même, sans se casser d'ongle, et ira s'installer sans une parole de plus, à la première place qu'elle trouvera de libre. Elle regarde donc chacun ou presque monter, et, grâce à son choix ingénieux ou maladroit de siège, elle aura l'occasion de revoir plusieurs têtes durant le trajet.

Avec un soupir, elle pose son délicat fessier sur le rebord du siège, son sac à main sur les genoux, la valise posée à la place qui lui est dédiée.