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Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Thomas fait vite...
Dès qu'il arrive à la porte il l'ouvre d'une main pendant que la deuxième tient le fusil de chasse. Il a un mouvement de recule quand quelqu'un déboule pour entrer. C'était Ryan qui se tenait l'avant-bras. Le blond grimace, sert les dents et se met directement à grogner:

Ryan: - Restez pas là. Un fou furieux avec un pétard risque d'arriver par les escaliers.

Thomas regarde en haut de l'escalier et se met à tirer Marie-Elisabeth avec lui quand arrivent deux personnes par le grand salon.

" -Hey les gars, il s'passe quoi? C’était quoi ce bruit? "

C'étaient Tamy et le chevelu Matt. Tous deux avaient l'air d'avoir tout loupé. A la vue de l'arme qu'il avait, les visages qu'ils tiraient tous et la blessure de Beck, les deux paumés peuvent facilement deviner que quelque chose de grave se passer. Thomas montre du menton Ryan puis vers la chambre-bureau de son père.

Thomas: - Vite, par là... on rejoint les autres et on fait le point.
Jessica a été brûlée... John et Paty sont morts. Les tueurs sont deux.

Ryan: - Magnez-vous ! Y'en a un là haut qui vient de tuer Cassie.

Le petit attroupement se dépêche de rejoindre Jessica et Lutz qui venaient à peine de passer la porte de la pièce. Emma et Eddy suivent aussi. Les huit étudiants s'enferment. Thomas cavale dans la pièce et va fouiller dans la poche de son ancien Jeans. Il en sort un trousseau de clefs puis revient fermer la porte.

Thomas: - Cette porte est blindée. Les volets sont fermés et sécurisés.

Dit-il pour faire comprendre qu'ils avaient du temps. L'éclairage du lieu était les faisceaux du soleil qui passaient par les fissures d’aération des volets. Jessica voit ce qu'elle était venue chercher... il y avait une petite caisse métallique avec le signe de soins. Lutz s'assoit sur le lit... rejoint par Ryan qui découvre sa blessure.

Ryan: - Merde Keller t'a un teint de vampire ! Il m'a eu aussi.
Lutz: - Pas la forme ouais... et dire qu'il avait un masque de mouton.
Ryan: - Le mien avait un masque de félin... mais ce qui est bizarre est que Carole là haut parlait d'un masque de loup.
Eddy: - S'ils sont trois ça va être tendu. On est sauvé, il y a deux fusils au mur là.
Thomas: - Habitacle blindé, il nous faut la clef pour les armes et munitions. Il doit rester du calibre douze dans le cabanon du marais...
Matt: - On voit le bus par la fenêtre de devant, on devrait partir chercher les secours.
Emma: - Les clefs sont au fond d'un puits. On a des blessés et il reste nos amis là haut.

Ca parlait de toutes parts. Il y avait tout de même de bonnes nouvelles, la planque semblait résistante, il y avait des soins et l'endroit permettait de partir vers plusieurs directions.

Les voilà tous rapatriés dans le bureau. Ou presque. A vrai dire, elle n'a pas tellement le temps de se soucier de qui est là et qui manque à l'appel, elle se rue sur la trousse à pharmacie comme la misère sur le monde. La coke commence doucement mais sûrement à faire effet. Ça ne durera qu'une heure, alors elle en profite pendant qu'elle est "performante", et surtout qu'elle se sent toute puissante.

Comme elle sent sa propre douleur s'estomper, elle ne se préoccupe pas trop de son état et pare au plus pressé : Keller. Emportant la boîte jusqu'au lit où il est étendu, à côté de Ryan, elle en fouille les divers compartiments et finit par lui claquer dans les mains un paquet de compresses et un spray désinfectant. Bien évidemment, sans remarquer qu'il s'était pris une balle dans le bras. En l'air, les doigts claquent impatiemment, et à la première personne dont elle croisera le regard, elle ordonnera :

- Occupe-toi de lui nettoyer son bras.

Doux Jésus. A tout les coups, elle avait foiré sa vocation, et aurait du se retrouver en fac de médecine. Elle continue ses fouilles, et finit par fourrer trois comprimés de paracétamol dans le bec de Lutz, sans lui demander son avis. Pas d'aspirine, ça fluidifie le sang !

- Tiens, prends ça, au pire ça ne te fera pas de mal !

Puis elle finit enfin par tomber sur le Saint Graal, un petit paquet enveloppé sur lequel sont inscrit les mots "coussin hémostatique d'urgence", suivis d'un mode d'emploi sommaire qu'elle lit attentivement, en le collant bien contre son nez, à cause de sa légère myopie.

- Bingo.

Paquet ouvert, la première chose qu'elle en extirpe sont des gants en latex qu'elle enfile en les faisant bien claquer contre son poignet, constatant a posteriori que cela réveillait une certaine douleur dans son bras droit, brûlé. Et, imitant un haut-parleur :

- Le Docteur Day est attendue aux urgences pour sauver un footballer sexy. Je répète : Le Docteur Day est attendue au urgences !

Venait la partie délicate. Il allait falloir ôter le garrot, ôter le pantalon et appliquer ce fameux coussin en un minimum de temps. Organisée, elle commence par déboutonner et débraguetter son jean comme l'experte en la matière qu'elle était, puis découpe le garrot à l'aide de la paire de ciseaux se trouvant dans la trousse d'urgence (découper le jean ? elle n'y a même pas pensé !), et deux secondes plus tard, elle lui avait baissé le froc jusqu'aux genoux et appliqué le coussin sur la blessure sanglante. Ne lui resta plus qu'à mettre le scratch, en serrant bien. Tant le bandage que les dents, en fait. Le côté brusque de ses divers mouvements continue à faire que son épiderme la lance. Mais qu'importe, la coke l'aide à se sentir toute-puissante.

- Encore une victoire pour le Docteur Day !

Docteur Day qui ôte ses gants, puis le pantalon de Keller qu'elle balance dans un coin. Tant qu'à faire, fout une couverture de survie sur le pauvre blessé, et pour fêter le tout, avale à son tour trois cachetons de paracétamol.

A la suite de quoi le Docteur Day décide qu'il faudrait que quelqu'un s'occupe d'elle, maintenant. Indifférente à l'angoisse générale, brandit un tube de biafine comme la statue de la liberté brandirait sa torche.

- Y'a quelqu'un qui pourrait m'étaler çaaaa ?

Son regard balaye les présents. Et soudain, remarque :

- Il est pas là, William ?

Ok. Toute cette après midi n'est rien qu'un cauchemar. D'ailleurs, elle va se réveiller bientôt. À tous les coups elle est encore dans le bus tout pourri et a fini par s'assoupir, intoxiquée par l'odeur nauséabonde qui émane de ces veaux d'amerloques. Nourris à la sauce Monsanto, rien que leur sueur dégage des gaz toxiques responsables de ses hallucinations. Tout le monde va bien, si ce n'est qu'ils ont le corps pourri par leur alimentation et la seule à avoir un problème est elle-même qui va sans aucun doute se réveiller en sueur très bientôt. Suer dans un tailleur Chanel, c'est juste une hérésie.

Elle se pince, fort. À part une belle marque sur son avant bras et une douleur vive, rien ne change à sa vision des choses. Elle rêverait donc éveillée ? Ou alors c'est tout simplement réellement la vérité, ce qu'il se passe ? Elle a suivi Thomas et les autres dans la chambre bureau sans vraiment s'en rendre compte. Un peu ailleurs, un peu perchée. Elle est loin de l'overdose mais a le pif qui a vu passé une bonne dose de poudreuse depuis le début de la journée.

Elle laisse les soins se faire, silencieuse et immobile, emmagasinant les infos que chacun donne. Elle constate qu'Emma a suivi le mouvement et qu'Eddy s'est résigné à ne pas aller vers l'Est. C'est déjà ça. MEG commence le décompte des morts et des absents pendant la séance de rafistolage des blessés.

- Donc là... John, Paty et... Cassie sont... (elle déglutit) morts, pour autant qu'on en sache... Là haut il reste donc Clara... au grenier peut être ? William, la rousse rabat-joie, ta blonde (dit-elle en pointant Ryan du menton), et la dépressive... Ah, l'asthmatique inutile, aussi. J'espère pour eux qu'ils ont trouvé où se planquer et de quoi se défendre...

Elle continue, parlant autant pour elle-même que pour les autres.

- Il y a trois masques différents, soit trois personnes, soit ils s'amusent à changer de tête... Dans tout les cas, ils sont au moins deux puisque Jessica en a entendu un parler à un autre. On est trois fois plus ! On doit trouver un moyen de les avoir. Et éviter de se séparer.

Elle se tourne vers le fils Ashford, l'air grave.

- Ta soeur est encore là haut, les autres aussi... Et il faut ces balles. Elles sont où dans le cabanon ? Je vais y aller, je sais à quoi m'attendre... Faut juste que j'attrape un morceau de viande dans la cuisine, au passage... T'aurais pas un truc tranchant, genre... une épée ? Une hache ? Un grand couteau ? Chacun doit s'armer... Thomas, tu ne lâches pas. Pour tes invités, pour ta soeur. Tu es le seul à connaitre les lieux, je me charge des balles.

Point final. Elle ôte ses bas défoncés mais les conserve dans sa poche. On ne sait jamais...

- Faites le point sur nos moyens de défense actuels... ou d'attaque.

Qu'il ne soit pas dit que Madame De se laisse crever sans lutter.

Messages : 42 Date d'inscription : 05/07/2013

Tamy et Matt rejoignent une partie du groupe à l'intérieur du manoir sans rien savoir de ce qu'il venait de se passer. Dans sa tête il n'y avait qu'un seul but: récupérer le violon pour le rendre à Molly. Mais le fouillis qui se dégageait de tout de petit monde réuni lui fit perdre le fil. La peur et la panique se lisaient dans les yeux de certains sans qu'elle ne réalise encore que deux d'entre eux étaient blessés.

La blonde hésitait encore entre grosse blague potache et réalité sanglante quand Ryan se mit à parler d'un fou furieux armé. Mais une douleur la frappa en plein cœur, lui donnant presque le tournis: John était mort. Était-ce possible? Elle blêmit, sentant un arrière gout de vomi au fond de sa gorge. Il était le seul qu'elle connaissait vraiment ici et elle ne réalisait pas vraiment. Le visage amoché de Jessica la fit vite redescendre sur terre, acceptant enfin que tout puisse être vrai.

Ça parlait dans tous les sens, de Cassie, Paty mortes elles aussi, de masque de mouton, de clés perdues, d'armes sans munition, de chat et de loup... Tout tournait autour d'elle et toujours sans un mot, elle alla s'assoir au sol dans un coin, la tête dans les mains. John était mort et ils allaient tous mourir aussi.

La bourgeoise se mit alors a prendre les devants et à faire le point. Se faire plaisir avec Thomas quelques heures avant semblait lui avoir donné des ailes et la voila en train de lancer des directives. Elle voulait aller chercher des balles? Grand bien lui fasse. Tamy elle, ne voyait pas pourquoi ils continuaient de perdre du temps ici:

-On devrait plutôt se tirer au plus vite. Personne ne sait faire démarrer le bus avec les fils, comme dans les films? Ou tu n'as pas un double des clés de la voiture de ton père Thomas? Que quelqu'un aille chercher des secours?

Sa voix tremblait et il était clair que combattre directement ces fous furieux n’était pas dans ses plans.

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

La tension redescend petit à petit bien que tous ceux dans la pièce restent sur le qui-vive. La porte métallique et les volets anti-vols donnaient un sentiment de sécurité. Pourtant il ne pouvait pas rester là à attendre que le temps se passe pendant que d'autres risquaient leur vie. Jessica, bien que mal en point, prend les devants pour s'occuper de la blessure de Lutz. Au départ pas rassuré, le sportif se laisse guider et suit les recommandations... fébrile, inquiet. Quand elle lui passe les comprimés, Thomas enchaîne à lui passer le reste d'une petite bouteille d'eau restée dans son sac. Elle lui sort même une blague qui lui fait lâcher un petit sourire rapide. Sourire qu'il perd assez vite en souvenir des événements récents. Il passera le fond d'eau à Jessica quand elle prend à son tour les tous derniers cachetons.

Matt Herring écoute ce qui se dit. Il reste les bras croisés, le regard concentré et se triturer le menton. Il s'arrache de sa médiation quand Jessica demande de l'aide pour étaler un tube de biafine datant d'une autre époque... surement un achat à la station de Joe Bradley. Tout en s'appliquant à en mettre sur les parties brûlées, il commente à son tour.

Matt: - Pas vu Will depuis que Tamy et moi l'ayons laissé devant la chambre de Clara.
Ouais, comme le dit Tamy, on devrait récupérer les clefs du bus. En plus on voit ou se trouve le puits. Le bus est un vieux véhicule, ça doit pas être aussi simple... faut les clefs. J'irais avec Tamy.

Il regardera sa blonde décolorée dans l'attente d'un signe positif ou négatif.

Thomas secoue la tête au sujet des doubles des clefs de la 4X4. Aux demandes de Marie-Elisabeth, il répond:

Thomas: - Il me semble que les balles sont dans un des tiroirs d'un établi à outils juste sur la gauche quand on entre. Par contre le crocodile que tu as enfermé va être difficile à bouger. Si tu penses qu'il y a de la viande dans la cuisine je t'arrête tout de suite... il n'y en a pas. De toute façon nos amis à longues dents ne mangeraient pas cela comme ça. Pour les armes blanches, il doit y en avoir. Hachoir et grands couteaux dans la cuisine... hache, surement dans la remise collé à l'arrière du manoir et surement des armes rapportées des voyages de mon père, là haut, dans des meubles du musée.

Soudainement Eddy intervient. Il avait l'air calme, comme ailleurs. Cependant il restait concentré sur le sujet.

Eddy: - Un instant...
Si je peux me permettre...
Keller est le plus fort d'entre nous tous et il se retrouve invalide après un combat face à face... si j'ai bien comprit. John-John était surement le plus malin et débrouillard d'entre nous, il est mort. Miss Lewis était une athlète et n'a pas réussi à esquiver une attaque isolée, de jour, de face... tout en étant accompagnée... dans une maison qui possédait une vingtaine de camarades. Cassie heu... Bon bref, tout cela pour dire que s'ils sont trois, armés et organisés, ce n'est pas la peine de chercher à les affronter sans pertes.

Il regardera du coin de l’œil la Française et hausse les épaules.
Emma avait ouvert la bouche plusieurs fois sans qu'un son n'en sorte. Elle ne coupait pas la parole et ne s'imposait jamais. Quand elle put parler, elle s'y met doucement.

Emma: - Nous avons de très gros problèmes... Lutz, Jessica et Ryan sont blessés. Pas de balle pour le fusil et les clefs au fond d'un puits. Vous ne pensez pas qu'il serait préférable de tous courir ensemble dans la forêt et de s'éloigner tant qu'il fait jour ? Je sais que pour les autres c'est... c'est risqué, mais que pouvons nous faire d'autre que tenter d'aller chercher des secours ?

Matt: - Non mais faut pas rester passif ! Moi je vais chercher les clefs du bus... Thomas, reste bien à observer à travers les volets quand je reviendrais. Faut juste quelqu'un pour accompagner la... heu... Marie-Liz.

Le chevelu regarde tout le monde et s'arrête sur Ryan. Bien que blessé, il lui restait ses jambes et un bras. Hors de question que ça soit le minus et la croyante.

Ryan: - Pourquoi tu m'regardes !?
Ah ouais je vois...
Ouais j'vais y aller et rapporter des balles de douze pour l'fusil et après on va chercher Tiana... et les autres.

Blondinet fait sa mine dure et ressert son bandage de fortune à l'avant-bras. Il devait douiller mais ne le montrait pas.

Ryan: - On y va la mangeuse de grenouille !?

Sûr qu'elle s'était fait 'achement de bien avec le fils Ashford un peu plus tôt. Ils s'étaient gaiement roulés dans la boue, il lui avait déchiré ses bas avec les dents, à coups sûrs, Tamy aurait adooooré avoir une vidéo de leurs ébats, mais le réalisateur-croco n'avait pas allumé la caméra. Dommage. C'était hot, pourtant, ils avaient clairement eu chaud aux fesses, dans la remise...

Marie-Liz la foudroie du regard (ouais, elle est comme ça, elle le fait même si la décolorée ne la regarde pas, na), non pas à cause de ses sous-entendus pensés dont elle ignore tout, mais à cause de ce qu'elle dit. Se barrer, là comme ça ? Dans l'absolu, ok, mais pas sans les autres. Question de principe. Leurs vies, elle s'en tape le coquillard, mais elle savait qu'elle serait incapable de se regarder dans un miroir (et Dieu sait si elle le fait souvent) s'ils abandonnaient leurs camarades.

Elle ne dit rien, écoute les explications de Thomas quant à la place des balles et à propos de la viande... Laisse chacun poser son petit jalon (qui ne fait pas toujours avancer les choses, avouons le) au "plan de survie pas élaboré du tout".

- Hum. Le souci c'est que t'es blessé, Beck. Ton odeur risque de me mettre plus en danger qu'autre chose... Tu tiens vraiment à servir d'appât aux crocos ? Eddy, t'es en bon état, toi, non ?

Un regard vers Thomas. Une hésitation...

- Tu crois pas que ça vaudrait mieux que j'emmène le fusil pour avoir de quoi nous défendre sur le retour ? Ou tu le gardes pour faire joli ? Ou tu viens...

Messages : 42 Date d'inscription : 05/07/2013

Toujours prostrée au sol, le visage enfouie entre ses cuisses, Tamy ne percevait pas grand chose de la conversation. Pourquoi perdaient-ils tous leur temps à discuter alors qu'ils allaient tous mourir de toute façon. Pour la blonde, cela sonnait comme une évidence car il était impossible qu'ils échappent à quelque chose ou quelqu'un qui avait réussi à avoir John.
Cela ne ressemblait même pas à un cauchemar, car même dans ses rêves les plus sombres, elle ne s’était jamais retrouvée dans une telle situation. Ça avait plus l'air d'un film d'horreur ou ceux qui tiennent le plus à la vie ne font jamais long feu.

Elle finit par relever la tête quand Matt l'interpella pour l'accompagner dehors. Ses yeux embués de larmes croisèrent le regard noir de la bourgeoise qui n'aurait pas effrayé un chaton en plein sommeil. Mais elle avait apparemment un problème avec elle sans oser le dire tout fort, et le menton relevé de la blonde lui proposait de s'exprimer si elle le souhaitait.
Puis elle se remit debout péniblement, s'aidant de sa main appuyée sur le sol et fit quelques pas vers Matt:

-Ok, sortons. Rien ne dit que c'est plus sûr ici s'ils sont vraiment trois.

Sans vraiment le dire, elle sous-entendait qu'un des tueurs pouvaient être dans la pièce, ou même un complice pourquoi pas. Son regard fit le tour des personnes présentes tout en prenant la main du footeux, l’entrainant avec elle vers la porte.

Donc William était à l'étage... Sans doute avec le reste de la troupe, moins les morts. Ça cogite, pendant que Matt lui étale la biafine dans le dos. Elle ne bouge pas, concentrée sur un point qu'elle fixe, et écoutant les diverses conversations. Le raisonnement d'Eddy trouve un écho particulier dans sa caboche, alors que quelques minutes plus tôt elle était partisane d'en découdre.

Le simulacre de plan se met en place, et lorsque Marie-Elizabeth objecte à Ryan qu'il était un open-bar à croco affamé, elle opine vivement, et rattrape le footballer par la ceinture.

- Les blessés restent avec le Docteur Day.

Qui finit par tourner la tête, vers Thomas, avant que Mattamy ne se casse.

- Pas d'accord. On devrait faire venir les autres et faire un raid à la cuisine pour aller chercher de la bouffe, et tous s'enfermer ici. D'ici un jour ou deux nos parents vont s'inquiéter, et ils enverront les flics nous chercher. Je trouve ça mieux que de prendre le risque d'en voir d'autres se faire tuer.

Et, tout en disant cela, elle tire les lambeaux de vêtements fondus qui lui collent à la peau. Songe à se changer, hélas toutes ses affaires sont dans la chambre. D'ailleurs, dans l'atelier, ils auraient pu trouver des trucs... Couteaux pour la peinture, burins, solvants... Mais trop loin.

- T'aurais des fringues de rechange ?

Pas parce que tout le monde est en train de crever qu'elle doit continuer à se balader en guenilles.

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Herring s'essuie les doigts après l'application du produit sur la peau de Jessica. Il avait un peu un air de dégout. Non pas d'elle mais des blessures et tous les petits morceaux qu'il avait déplacé. Peaux, bouts de tissu, substances... bien qu'une grosse partie était partie avec l'eau du puits. Par la suite c'est Tamy qui l'entraine vers la porte, bien décidée à retrouver les clefs du bus. Pourtant le chevelu la retient et l'entraine à son tour... cette fois ci vers une des fenêtres Ouest.

Matt: - Par là Tamy. De dehors on les verra venir. On se tient la main... moi je te guide pour progresser et toi tu regarderas vers les fenêtres en hauteur pour voir si le timbré au flingue montre son museau. ok ?

Bien qu'il attend la réponse de sa toute nouvelle intime, il se tient prêt à enchainer par la fenêtre dès qu'elle sera ouverte avec les volets. De son coté Thomas hoche la tête à la demande de Jessica. Il lui apporte son sac et sort de quoi habiller la cramée. S'il avait su que ses vêtements serviraient à deux filles, il aurait faire d'autres choix.

Thomas: - Voila ce que j'ai. Sers toi. Si tu veux je t'accompagne derrière le mur pour te changer.

Ryan fait la tronche. deux personnes qui lui somme de rester ici à cause des sa blessure. Il tourne en rond et se met à gesticuler en parlant fort.

Ryan: - Mais je m'en tape des crocos ! Tu crois que ça court plus vite que moi ? On ne va pas dans l'eau. Il me reste un bras, deux jambes et toute ma tête. Regarde... j'arrive même à bouger mes doigts au bras blessé.

La fierté du quarteback lui fait pousser des ailes. Bien que son avant-bras ait gonflé, il avait l'air de pouvoir encore l'utiliser. Possible que la balle soit dans l'os. Eddy avait fait comme s'il n'avait pas entendu la Française. Il se concentre à regarder le système d'ouverture du porte fusils.

Ryan: - Tu vas pas te débarrasser de moi comme ça. Faut que Keller joue en pro et que je retrouve Tiana. Je viens donc... et toi Thomas tu passes le fusil qu'on ira armer de là bas. Aller on tarde pas, on ouvre les volets.

Thomas revient sur ses pas et tend le fusil à Beck. Il l'aide à ouvrir un accès et après plusieurs vérifications visuelles extérieures, la fenêtre Ouest est ouverte. Ryan y va en passant à cheval et pointe le fusil d'une main vers les autres fenêtres. Les tueurs n'était pas sensés savoir qu'il était vide. Matt et Tamy en profite pour passer et vite fait enchainer en direction du puits.

Matt: - Bonne chance à tous... surveillez notre retour.

Ryan: - Tu te magnes Marie-Franchouille !?

Lutz: - Faites gaffe. Revenez vite.

Dès qu'ils passent, les autres referment. Jessica, Lutz, Thomas, Emma et Eddy étaient de nouveau en sécurité. Emma semble totalement absente, comme si elle continuait ses prières.