Mais ou est Clara ?

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Emma et Alison entrent dans la chambre (N°1) et constatent que des affaires sont présentent sur le lit, les placards et sur le bureau. Intriguée, elles regardent à qui ça pourrait être.

Après avoir trouvé les affaires, Alison semble circonspecte. Thomas avait évoqué 5 personnes à l'arrivée et la rousse n'était pas sans savoir qu'une seconde soeur existait probablement. 5, réduit à 3 depuis la mort de sa maman puis de Marion.

La preuve avec la carte d'étudiante.

- Thomas a dit que son père était là... Mais n'a pas évoqué... Sa soeur. Devrions-nous changer de chambre ?

Personne dans le manoir à priori mais celui-ci était grand... Et elles n'avaient pas visité toutes les pièces. Seraient-ils allés faire des courses ? Est-ce que des gens de leur rang les faisaient d'ailleurs ?

Quelles activités pouvaient-on faire ici sans véhicule puisque ce dernier est devant la maison ? A moins que Clara conduise... Et que... Elle séchait, la chaleur et les émotions des heures précédentes n'aidant pas.

- Je sais qu'il se repose mais... On devrait prévenir Thomas... Non ?

Elle n'ira pas jusqu'à dire "et s'il était arrivé quelque chose", mais son ton laissait amplement le doute s'insinuer. La date, les signes... S'inquiéter toujours pour rien, la Alison ? Non, jamais, voyons. Jamais !

Emma:

Emma reste un peu sur le pas de la porte à la première constatation d'affaires dans la chambre. Elle se déplace en même temps qu'Alison pour découvrir à qui serait les affaires. Clara Ashford, la jeune sœur de Thomas. Une première année très discrète et quasi invisible. Une sœur qui n'avait pas les mêmes occupations que Marion et pas les mêmes fréquentations que son frère. On pouvait savoir à quoi elle ressemble avec les nombreuses photos présentes dans le manoir. Elle ne semblait pas présente dans le manoir. Avec l'arrivée du bus et l'entrée du vingtaine de personnes, elle ne pouvait pas les louper.

Emma: - Changeons de chambre oui. Regarde... il y a encore son I-Pod et son portable sur le bureau.

L'étudiante du même age ressort de la chambre et hoche la tête à la dernière question d'Alison.

Emma: - On devrait oui. Je vois mal une fille de dix huit ans se baladant dans les marais.
Ou peut-elle être ?

Alison:

Alison semble de plus en plus inquiète, et hoche la tête aux propos de son amie.

- Je ne sais pas mais je ne suis pas rassurée. Que le père et la soeur de Thomas ne soient pas là alors qu'il y a le véhicule, et toutes leurs affaires... Je trouve qu'il y a trop de signes étranges depuis notre départ... Les gens diront que je suis parano mais... Je sais pas. Certains diront coïncidences, mais je ne crois pas au hasard. Des gens qui se connaissent à peine, la station service avec un cadavre de chien "oublié", un fantôme, un pompiste étrange qui semble bien connaitre la famille de Thomas... Cela fait un peu beaucoup... A moins que le soleil m'ait tapé sur la tête et que j'ai besoin de verbaliser tout ça, que je me fais des films... ?

Elle sort son propre téléphone portable pour vérifier le réseau avant de le ranger dans son sac en bandoulière.

- Rien de rien... Le relais dont a parlé Thomas ne doit pas fonctionner. elle n'a pas dû vouloir s'encombrer ou bien... Ils sont et on est, coupés du monde. Devrait-on faire comme si tout était normal devant les autres pour aller discrètement en discuter Thomas ?

Et elle attrappe l'ipod, appuyant machinalement sur play. Quelle genre de musique peut bien écouter la jeune fille? La carte d'étudiante de Clara ainsi que le téléphone portable de cette dernière rejoignent les mains de la rousse aux sourcils froncés. Elle vérifiera, si possible, les derniers appels passés par Clara et d'éventuels sms échangés avant de rejoindre Emma sur le pas de la porte.

Bien sûr, elle aura un air gêné pour son geste indiscret mais, parfois, il faut ce qu'il faut.

Emma:

Emma reste bouche bée dans un premier temps. Elle écoute son amie et semble cogiter de son coté. Elle regarde encore une fois la pièce, se gratte la tête puis prend un air simpliste. Malgré ses grandes croyances, elle avait tendance à garder les pieds sur terre.

Emma: - Si elle ne capte pas, pourquoi s'encombrer de son téléphone ? Puis la porte ouverte, c'est tout simplement elle et pas le père de Thomas. Le 4X4 c'est peut-être elle qui le conduit... et là elle est en balade. On ne connait pas toute l'étendue de la propriété. Pour ce qui est des moments vécus sur la route, je ne trouve pas de liens. Le Shérif m'avait l'air tout à fait correct et un chien mort... ça arrive. Que le pompiste soit étrange, certes... mais sommes nous toujours entourés de gens normaux ?

Blabla cartésien de Miss Peterson.
A l'écoute du son de l'Ipod, Alison peut entendre de la Trance Goa.

https://youtu.be/Ym6KCh8YZqE

Puis vient la lecture des messages sur le téléphone non bloquée de Clara.
Le dernier qu'elle a reçu vient d'un certain "Thomas Brother":

Clara, viens vendredi soir au manoir j'ai a te parlé de choses très importantes au sujet de maman.
Je risque d'avoir du retard et arriver samedi matin
Biz

Rien d'autre d'anormal en vue dans la chambre. Apparemment c'était celle de Clara pour les vacances. Il reste pas mal de choses. A la vue du message, Emma fera des gros yeux en fixant son amie. On aurait dit qu'elle avait la tête qui tourne.

Emma: - J'ai vu deux fois Thomas utiliser le portable de John... et il lui avait dit s'être fait voler son portable vendredi...

Les deux copines sortent de la chambre avec le téléphone portable de Clara et filent aux escaliers. Vers la fin de descente, ça tombe bien, elles voient Thomas sortir des toilettes de l'entrée. Elles l'interpellent avant qu'il ne passe la porte de la chambre-bureau. Elles lui font part de ce qui se trouve dans la chambre de l'étage et lui montre le message du portable.

Stupeur ! Le fils Ashford reste un long moment avec le téléphone en main à lire et relire le message... à vérifier l'heure d'envoi, la date et les autres messages. Il finit par froncer les sourcils et parle assez fort. Pour le coup, ça l'avait réveillé.

Thomas: - C'est quoi ce délire !?
J'ai perdu mon portable vendredi ou on me l'a chouré ! Si c'est le coup d'un pote ça ne me fait pas du tout rire. Utiliser la mort de ma mère et soit disant des révélations pour attirer ma sœur ici, c'est super glauque ! Elle n'aime pas venir au manoir et j'aborde jamais ce sujet avec elle. Putain ça me lourde cette histoire !

Le calme, le sympathique, le cool, le zen Thomas devient furax. Il regarde de tous les cotés et ne semble pas savoir par ou partir pour trouver une solution. Il regarde une à une les deux filles et dit:

Thomas: - Et rien d'autre dans la chambre ? Elle est ou Clara ?
Je ne vois pas ma sœur faire une petite balade dans la propriété, elle a peur qu'un crocodile s'invite dans le jardin depuis toute petite.

Thomas tente d'utiliser le téléphone de sa soeur pour passer un appel et constate qu'il n'a pas de réseau. Il bouge un peu dans le hall et a le même résultat.

Thomas: - On capte pas ! Avec la borne on reçoit bien pourtant.
Je ne peux même pas appeler mon père.

Il va ouvrir la porte du bureau et cherche quelque chose qu'il ne trouve pas. Il ressort tout aussi énervé et demande aux filles:

Thomas: - Je vais vérifier plusieurs choses avec John. Vous pouvez fouiller le manoir pour voir si quelque chose cloche ? Je vais voir au ponton des embarcadères des marais et je reviens...

Après d'éventuelles échanges avec les filles, Thomas ira dehors faire ce qu'il a dit.

Dans "sa" chambre, Madame a fermé la porte et entreprend de se rafraichir un peu. Économiser l'eau, parait-il, soit. Un colocataire viendra plus tard, pour l'heure, elle est seule et bloque la porte avec une chaise, à défaut de verrou. Toilette de chat, coin de serviette humide, rinçage du corps et nouvelle touche de Chanel. Elle se change, se poudre un brin le nez - fatigue oblige -, repoudre ses joues, repasse du rouge sur ses lèvres, du noir sur ses yeux. La classe incarnée, quoi.

Sac à main sur l'épaule, veste de tailleur ajustée, chemisier défait de deux boutons, normal, elle laisse cependant son foulard dans son sac à main, et dépose Proust dans son sac de voyage laissé bien en évidence sur le lit. Ceci fait, elle se recoiffe, enlève la chaise qui bloque la porte et s'en va voir ailleurs si elle y est.

Marie-Elisabeth du Guesclain descend les escaliers, observant de plus près la décoration intérieure... Se demandant ce qu'elle est sensée en penser.

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Elle tente de rester calme. Garder la tête froide, mais voir Thomas dans cet état ne fait qu'amplifier ses doutes. Un pincement au coeur pour celui qui avait déjà trop subi. Et ce relais coupé n'était-il pas... Un signe ?

Un foutu mauvais signe. Et si quelqu'un y avait touché ?

Elle aimerait trouver les mots justes qui rassurent mais... Rien ne vient. Un "calmes-toi, on va la retrouver" alors qu'un inconnu s'est fait passer pour lui ? Non, ma vieille, oublie.

Pourtant, elle a cinquante questions qui lui viennent. Avec qui était-il vendredi ? Qui aurait pu lui piquer son portable hormis quelqu'un le connaissant ?

Elle n'osera rien demander. Comme elle n'a jamais osé évoquer les sujets fâcheux pour éviter toute indiscrétion, de le voir triste, enragé... Toujours tenté d'être d'agréable compagnie. Toujours respectueuse et sincère. Toujours. Elle lui est redevable de beaucoup de choses et l'apprécie énormément. D'ailleurs, elle est rassurée qu'il ne prenne pas mal l'initiative de lire les messages... Lui seul, et Emma, peuvent comprendre que ce n'est pas dans ses habitudes. Elle qui n'aimait pas faire preuve d'indiscrétion.

Elle hochera simplement la tête à ses ordres sans les discuter.

Cependant... A elles deux, le manoir risquait d'être trop grand à fouiller alors notre rousse trop coincée prend sur elle, en vérifiant qui est encore présent ou pas. Lutz et Mary dans le salon à discuter, Thomas et John également.

Une certaine absence cristallise son coeur dans sa poitrine et un souvenir la hante brièvement. Devrait-elle en parler ?

Elle aurait dû lui en parler. A lui, ça le concerne également.

- Thomas... Je...

Trop tard, il rejoint John. Elle n'a pas le coeur de l'interrompre. D'ajouter de l'huile sur le feu. Un regard toujours aussi anxieux à Emma.

- Je suis d'avis qu'on demande à certains autres de nous aider.

Et elle n'osera pas déranger Mary - pourtant une étudiante plus agée serait aux yeux d'Alison, plus rassurant - son regard retombant sur un étudiant qui redescend. Alors, en désespoir de cause, elle interpelle ce dernier dans un mea culpa sincère.

- Hey... William... Désolée pour tout à l'heure. J'étais un peu à cran et je crois que ça va pas s'arranger... Tu veux bien nous aider à fouiller le manoir ? Ordre de Thomas... Sa soeur Clara... Enfin, elle devrait être ici comme Monsieur Ashford... Et le relais ne marche pas... Et...

Elle lui jette un regard troublé limite angoissé. Un de ceux qui ment pas sur les inquiétudes qu'elle nourrit sur toutes ces coïncidences de trop. Il a dû forcément entendre Thomas.

C'est alors que celle qui lit Proust descend. Elle n'a pas la tenue adaptée à une recherche éffrénée dans le manoir mais... Qui sait ?

- Marie-Elisabeth... Veux-tu nous aider aussi ?

Même discours qu'à Will concernant la jeune Ashford. Elle finira sur le chapitre d'un sms envoyé du portable de Thomas - par un inconnu - alors qu'il se l'était fait dérobé. Sans doute pour qu'ils la croient, et qu'ils comprennent que la situation n'avait rien d'une sinistre blague. Preuve en est l'expression furibonde sur le visage du fils Ashford.

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Thomas n'attend pas à l'hésitation de parole d'Alison. Sa tête semble bourdonner assez. C'est dans la cuisine qu'il retrouve John en train de préparer un ponch. Les mots accompagnés de grands gestes, il a l'air de lui expliquer le mauvais délire de la situation. John semble très étonné, vérifie sur son portable et l'écoute méga-super concentré. Dès que Thomas file par l'une des portes de la grande cuisine en direction du "jardin", John rapplique vers le petit rassemblement de personnes vers le hall.

Emma hoche la tête à ce que propose Alison. Elle regarde les deux étudiants qui descendent des escaliers et va pousser la double porte du salon pour appeler Lutz et Mary qui papotaient. De même, elle semble leur expliquer les gros points du "problème". Le solide joueur de foot prend une grande respiration et Mary plisse les yeux. Cette dernière tente aussi d'utiliser son portable juste avant que John appelle tout le monde.

John: - Hey vous tous... venez. Ca pue comme histoire là. Que sa sœur soit présente à l'improviste est déjà étrange mais que quelqu'un s'est fait passer pour Thomas au tel pour la faire venir ici, c'est super craignos. Moi j'sais pas mais tout de suite en mode parano je suppose que ce n'est pas pour faire la fête. Thomas est parti vérifier les embarcations de la propriété et moi je propose qu'on fasse des groupes de fouille. Faut pas rester seul. Je vais fouiller la partie Est du manoir, celle du rez de chaussé en travaux. Qui vient avec moi ?

John lance les fouilles en précisant sa zone de recherche... tout en demandant un binôme. Il attendait que les autres se lancent aussi.

Marie-Liz a le sourire aux lèvres quand elle descend l'escalier. Allez, c'est bon, c'est parti, tout va bien se passer... Tout ! Si si ! Elle l'a décidé, c'est comme ça !

Patatras (bis), la rousse, avec sa copine Emma et Will le chevalier pas si chevaleresque, la rousse, donc avec sa tête des mauvais jours, qui lui fait signe. Qu'est ce qu'elle a encore ? Thomas a finalement maintenu le jeu du Bizut ?

Bon, elle l'admet, ça craint sur ce coup. Clara... Oui, elle connait. Vite fait, dans les courriers, croisée rapidement, obligations, tout ça.

John arrive sur ces entrefaites et leur répète ce qu'ils ont déjà compris. Recherches, donc...

- Faut pas rester seul, je suis d'accord... Mais Thomas alors ?

Elle commence à partir... Se ravise.

- C'est par où ?

L'arrière du jardin lui est indiqué. Ok. Ni une ni deux, elle y va. Oui, elle y va, en tailleur Chanel hors de prix et chaussures du même acabit. Les talons qui s'enfoncent dans l'herbe et la terre, elle garde une démarche digne. Ou presque. Aussi digne qu'on peut l'être dans une telle situation.

- Thomas ? THOMAS ?!

Elle augmentera le volume de ses appels tant qu'elle n'aura pas de réponse. C'est un peu la technique du "si tu me cherches, écoute moi... si tu me cherches pas, tu m'as trouvée quand même".

(Rajout scénaristique)

Thomas marchait à vive allure mais entend les appels de Mari-Liz au loin. Il se retourne et fait signe de repartir puis continuera son chemin... pour disparaitre dans l'obscurité boisée marquée par une façade de petite baraque en bois.

(Réponse au rajout)

Signe de repartir ? Oui mais non. D'une, maintenant que ses chaussures sont foutues, elle compte bien ne pas les avoir détruites pour rien... De deux, faut pas rester seul(e). Or, maintenant qu'elle s'est bien éloignée de la maison, elle ne sait plus trop si elle doit continuer ou repartir. Et puis zut, hein, John a dit "pas seul", alors elle va pas laisser la seule personne qu'elle connaisse presque se faire bouffer par les crocos en compagnie de sa frangine et de son paternel.
C'est sûr que MEG avec ses petits bras musclés... Elle ferait la différence si besoin.

Elle continue donc de le suivre... Si la terre se fait trop spongieuse, elle finira par enlever ses chaussures... Ses bas sont déjà filés, de toute manière... Et puis, la boue, c'est bon pour la peau. Elle continue, d'un relatif bon pas, mais en silence, cette fois. Si ça se trouve, il a des choses à cacheeeer...
Oui, elle délire.

Hein? What de...

Première réaction du futur avocat. Bloqué dans les marches, elle s'excuse et lui explique tout, c'était pas si mal, c'était un début pour la première. Il était plus surpris pour la seconde, c'était quoi encore cette histoire de sœur qui fout le camp. Il aimait beaucoup Thomas mais ses sœurs étaient chiantes alors qu'elles n'étaient même pas ses exs. Enfin, pour un ami comme lui il la question ne se posait même pas. Bien sur qu'il allait aider.

Il fini la rangé de marches en laissant passer Marie-Liz, il avait une certaine étiquette. On laisse pas passer une fille devant quand on monte les escaliers mais pour descendre c'était les dames d'abord. BCBG jusqu'au ongle elle n'allait pas laisser un roturier passer devant de toute manière...

Okay John, je prend une autre personne et je vais à l'étage. Je vais voir si je peux rien trouver pour nous mettre sur une piste.

C'était mort pour le shoot, il en avait de plus en plus envie, de plus en plus besoin. La pression c'était pas vraiment son truc. Il avait déjà fait des exercices de plaidoiries où il arrivait complètement défoncé. Il allait voir si il était plus compétent sans qu'avec.

Il repose déjà la main sur la rampe, près à partir, tout en attendant son binôme.

Elle fait le tour de la chambre. Détaille les coins, les recoins, se demande si la grande armoire en chêne massif est remplie, ou si elle peut y ranger ses affaires comme à l'hôtel, et finalement...

Finalement, William s'approche d'elle, après avoir farfouillé l'intérieur de sa valise. Genre très proche. Elle se trouble, et ses joues d'albâtre se colorent d'un rose délicat. Parce qu'il lui fait de l'effet, un peu, il faut bien l'avouer. Pas pour autant qu'elle se jetterait avec lui dans le lit, là tout de suite, mais enfin elle ne se sentait pas en mesure de garantir la sauvegarde de sa vertu après quelques combos alcool/pétard.

Il approche son visage du sien. Omongieu. Il va l'embrasser. Allez ! Encore quelques centimètres, et puis... Ben non, en fait. Il se casse. Outrée, elle le regarde partir avec les poings sur les hanches et sourcils arqués. Really ?! Elle avait envie de lui crier, à l'instar de Roméo sur le balcon de Juliette (ouais, on parle de Shakespeare, là, pas du geek) : "Oh, vas-tu me laisser si insatisfait ?"

Pfff.

Frustrée, elle retourne vers le lit et fouille son sac. Après l'effort, le réconfort, elle allume sa seconde cigarette de la journée, et en savoure la première bouffée salvatrice. Après tout, Thomas n'avait pas interdit de fumer à l'intérieur de la maison. Mais enfin, elle n'allait pas restée plantée là, seule, comme une conne. Clope au bec (et paquet dans la poche, au cas où), elle laisse tout en plan pour partir explorer la demeure.

Elle n'a pas loin à aller, en fait. A peine se retrouve-t-elle sur le palier qu'une voix se fait entendre : John, qui file des consignes. Du haut des marches, elle écoute. Qu'est-ce que c'était que cette histoire de soeur ? Bordel, dans quel merdier elle ne s'était pas encore fourrée...

Mais enfin, c'était l'aventure. Du haut de son piédestal, elle observe MEG partir rejoindre Thomas, tandis qu'elle lance à John :

- Je viens avec toi, si tu veux.

Et de descendre les marches, pour se joindre au petit groupe, en passant bien exprès devant William. L'avait qu'à pas la laisser tomber (elle est si fragile !).

Messages : 61 Date d'inscription : 10/07/2013

Emma étant avec Mary et Lutz dans le salon, Alison observe et écoute John. Prévenir les autres serait peut-être pas une si mauvaise idée sauf si certains copulaient. Oh. Elle s'excuserait de les déranger pour sûr. Comme toujours.

En espérant et en priant de toutes ses forces pour tant et tant de choses, en triturant les talismans pendus à son cou.

Et d'un pas mécanique, elle suit William tandis que les autres binômes se forment. Fouiller toutes les pièces, même si l'étage était un vrai labyrinthe.

- Je viens avec toi...

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Les groupes se forment assez vite.
John enchaine vers son sac et en sort une veste kaki, l'enfile puis prend une lampe de poche qu'il essaye sur place. Une voix l'interpelle. Il lève la tête et regarde l'étudiante qui avait tout entendu à partir des marches. Il lui fait signe de le suivre et se met à marcher en arrière pour parler aux autres.

John: - Je propose qu'on se retrouve tous dans le grand salon dès que notre fouille prend fin. Maximum une heure... Bonne fouille !

Il prend la porte de sortie avec Jessica. Une fois dehors, il se couvre les yeux avec sa manche et regard au loin.

John: - Je voulais pas être alarmiste avec mes pensées profondes mais ce que j'ai réellement dans la tête et bien plus grave que ce que j'ai dit tout à l'heure.

Il continue le long de la façade et s'arrête à une porte noirâtre. Les deux étudiants était maintenant du coté de la partie en travaux. Harden tente de l'ouvrir en tirant puis en la poussant. Rien. Il continue encore et bifurque avec Jessica. Il arrive aux fenêtre du rez de chaussée mais celles-ci sont toutes sous volets. Il se met à regarder vers le bas... une lucarne cassée qui mène à la cave.

John: - Dis... tu n'as pas peur des araignées j’espère.

Une fois le beau gosse esquivé avec maestria, elle emboîte le pas à John jusqu'à l'extérieur du manoir. Elle regrette de ne pas avoir son sac à main, là tout de suite elle aurait bien posé ses lunettes de soleil sur son nez, ça l'éblouit sévère. C'est donc dans une indescriptible grimace à base d'yeux plissés qu'elle tourne son faciès vers l'organisateur... Qui n'est pas franchement rassurant, là.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? D'ailleurs, il s'est passé quoi au juste avec la sœur de Thomas, celle qui est morte ?

Le chemin se poursuit. Et une première porte fait de la résistance. Idem pour les fenêtres. Ça commence bien. Et Jess de suivre le regard de son compère pour déboucher sur le soupirail. La cave ? Oh, come on, tellement cliché !

- Nope. J'ai peur des scorpions, des moines catholiques et de John Travolta.

Oui, Miss Day a des phobies de merde. Cela dit, au moins, elle est pratiquement sûre de ne trouver aucune chose de la sorte dans la cave du manoir Ashford. Du coup, elle s'accroupit, et passant son bras par la partie cassée du carreau, actionne le loquet, et ouvre la lucarne.

- Tadam ! A toi l'honneur !

Ouais, hein, faut pas pousser mémé dans les orties non plus.

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Jessica demande plus de précision au sujet de la mort de Marion. John hausse les sourcils, aspire un bon coup.

John: - C'est que... ce n'est surement pas un meurtre d'un rodeur ou je ne sais quoi. C'était ciblé.

Pas plus de renseignements... comme s'il allait y revenir plus tard. Lorsqu'elle sort ses trois "phobies", l'artiste magouilleur se marre et se concentre à nouveau une fois qu'elle débloque la petite fenêtre à raz de terre.

" - Tadam ! A toi l'honneur ! "

Il se redresse et lui affiche un sourire. Les yeux de John étaient tellement plissés au soleil qu'on ne voyait même plus les prunelles. D'un coup il se baisse et s'engage par l'étroit passage. Pour sur Lutz ne pourrait pas passer. John réussit. Jessica peut entendre plusieurs choses tomber et croit voir un éclairage quand elle s'y penche.

John: - A toi ! Je te réceptionne derrière.

Il l'aidera à passer.
Une fois à l’intérieur, l'ambiance change radicalement. Il faisait frais, ça sentait l'humidité mélangée à une odeur de cramé et le son de l’extérieur avait disparu (vent, arbres, grillons, oiseaux ou déplacement sur l'herbe sèche). John s'éclaire le visage et fait une circulaire avec la lampe pour découvrir le lieu.

John: - Tu sais... mon petit doigt me dit que celui qui a envoyé le texto est celui qui a tué Marion. Mais pas seulement elle... Je pense aussi que c'est la même personne qui a tué leur mère il y a deux ans.

Harden passe le faisceau dans les recoins de la pièce. Il se déplace tout en cherchant dans les décombres de ce qui ressemble à une cave ayant subit un incendie il y a longtemps. Comme il n'y a rien, il s'engage dans le couloir devant eux. Quelques pas suffisent pour constater que le sol est maintenant en bois. Ca grince. Il continue à parler en éclairant les différents passages en vue de la lampe. Si le sous-sol était aussi grand que l'étage, la fouille risque de durer.

John: - Je sais ce que tu vas me dire... c'est qu'il est possible que le tueur soit déjà avec nous dans le manoir. Moi je me fis à la logique du bonhomme qui est de tuer un Ashford tous les ans. Je me sens donc pas viser. Par contre, possible que Clara soit déjà morte.

Donc la soeur de Thomas avait été tuée ? Brrr ! Pile poil il y a un an, en plus ? Et rien à foutre, il les invitait quand même dans sa baraque et tout pour faire la fête. Spécial, le gars, en fait.

Bref, elle le laisse s'aventurer en premier par le soupirail pendant qu'elle écrase son mégot de clope, et s'y glisse à sa suite, en se laissant gentiment réceptionner. Ça lui évite de se casser la gueule pour la seconde fois de la journée, au moins.

- Merci !

Et à l'intérieur, ambiance totalement différente. Ça pue le renfermé, comme dans toute cave qui se respecte, et... Le cramé ? Qu'est-ce qui pouvait bien puer le cramé dans une cave manifestement infréquentée depuis pas mal de temps ? Bizarre. Enfin.

De sa poche, elle sort le paquet de clope, lui-même contenant l'objet de ses désirs, à savoir un briquet. Paquet remis en poche, et elle garde sa source de lumière en main, pour le moment éteint. C'était juste histoire de se rassurer, au cas où les piles de la torche de John tomberaient en panne... Parce qu'il commençait sérieusement à insinuer le doute en elle, avec ses histoires de tueur.

- T'emballe pas trop vite... Si ça se trouve elle est quelque part dans le parc, à se faire bronzer, et elle va bien, hein !

S'agirait pas de se mettre à paniquer trop vite, même si, selon lui, les meutres ne touchaient que les Ashford. Et un par an, encore. Cela dit...

- Espérons qu'on tombe sur la cave à vin !

Il ne s'agirait pas de perdre le Nord.

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Eclairage en avant, John tourne la tête pour rebondir sur l'avis de Jessica.

John: - Ca... j'aimerai bien. Ca oui. J'ai croisé Clara plusieurs fois et je peux te dire que c'est une chouette fille. Par contre je peux t'assurer qu'elle n'est pas du genre à faire bronzette.

Harden éclaire le passage de gauche et constate que c'est une petite remise avec des meubles brûlés. Possible que tous les meubles cramés aient été placé dans cette pièce surchargée. Avant de passer dans celle de droite, il rit au sujet du vin.

John: - Ah ah, du vin cuit alors ! Ouais, j'suis preneur aussi.

C'était une grande pièce. Assez dégagée au milieu ou se trouvait des planches et du sable sur des restes de dalles de pierre. Cependant des "choses" attire le brun. Des objets sont placés en cercle vers le fond de la pièce. De loin on aurait dit des bougies et des choses entreposées dans des alcôves dans le mur. Il s'y dirige tout en parlant.

John: - Regarde là haut. Il y a eu un incendie qui a prit dans toute la cave... d'un seul coup. Ca se voit. Essence je dirais. C'est le manque d'air dans le sous-sol qui a étouffé l'incendie. C'était crim...

Bhééééééé

John s'arrête de marcher et fait un appel de la main sur l'épaule de Jessica.

John: - Tu as entendu ?

Bhééééééé

Il se retourne vivement pour éclairer là ou il pense entendre la source à ce qui ressemble à un bêlement. Harden ne parle plus. Pour lui, c'est trop étrange qu'un animal de la sorte soit à cet endroit. Le son s'est rapproché, comme si la source se rapprochait du passage par le couloir. John marche à reculons en arrêtant de parle... entrainant Jessica par la manche.

Bhééééééé

Le son était maintenant tout proche, comme si ça allait débarquer dans la pièce avec eux. John fait deux pas vifs en arrière et... CRAC quelque chose casse sous ses pieds ! John tombe et se rattrape à ce qu'il peut... ce qui veut dire le bras de Jessica qu'il entraine avec lui.

John et Jessica tombent dans un trou. Trou qui était recouvert par un panneau de bois qui vient de casser. La chute semble durer, ils se cognent tous deux contre une parois et se réceptionnent comme ils peuvent...
Quatre mètres plus bas.

Dans quel état ?

Clara, pas du genre à se faire bronzer. Bon. Manifestement, toute tentative de dédramatisation était donc à balancer aux ordures, et le voilà qui partait bille en tête avec son idée d'assassinat. Enfin bon, de toute manière, ce n'était pas en se perdant en spéculations qu'ils allaient faire avancer le schmilblick. Pas de cadavre, pas de meurtre ; mais une disparition qu'il faudrait sans doute signaler à la police le plus tôt possible. Et revoir le shérif kidnappeur d'enfants, hou hou. Joie en perspective.

L'exploration se poursuit, et John d'éclairer une remise pleine de meubles calcinés. Elle fronce les sourcils. Quelle idée de les garder ? C'était encombrant, et tout bonnement inutilisable... Sans doute stockés là en attente de partance vers la déchetterie, mais en ce cas... Cela voudrait dire que l'incendie avait eu lieu il y a peu de temps. Ce qui expliquerait la persistance de l'odeur de brûlé, sans doute.

Elle lui emboîte le pas, quand il part vers la pièce de droite. Et comme lui, remarque le cercle tracé, intriguée, se met tout de suite à penser à une sorte de rituel magique voire maléfique, sans savoir qu'une adepte du wicca se trouve actuellement sous le même toit qu'elle. De toute manière, peu de chances que ce soit Alison qui ait foutu ces machins là.

Et, de concert avec Harden, elle se fige quand elle entend cet étrange bruit. Se rapproche de lui, même, ce genre de réflexe qu'on a quand on sent venir le danger.

- Oui, j'ai entendu... On devrait... partir. Chercher les autres.

Pas très téméraire, la Jess ? Raisonnable, diraient certains. On ne se lance pas à la tête d'une menace inconnue désarmés alors qu'il pourrait y avoir du renfort à l'étage supérieur, d'un autre côté... Peut-être que ce n'était rien. Le bruit recommence. Se rapproche. L'angoisse monte chez la brunette, qui vient saisir le bras de John. Puis le lâche, on a pas idée de se chier dessus ainsi. Il la tire, elle se laisse entraîner. Le bruit retentit pour la troisième fois.

Le coq chantera trois fois.

Et la terre s'ouvre sous leurs pieds.

Entraînée par John dans sa chute, Miss Day n'a que le temps de hurler, à pleins poumons. Longtemps, quatre mètres de chute, ça n'est pas rien. Elle n'a même pas le temps de penser, elle se laisse aspirer par le vide jusqu'à heurter le plancher des vaches.

Douleur ?
Pas tant que ça, finalement. Étalée au sol, elle se redresse en râlant.

- Putain de merde ! AOUTCH !

A vue de nez, des petits bobos de rien du tout. Rien de cassé en tout cas, elle peut remuer de partout. Le miracle absolu. Cela dit, rien ne lui assure qu'il en va de même pour son camarade.

- What the hell...? John ? Est-ce que ça va ?

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Les deux étudiants tombent lourdement sur un sol sablé. Heureusement.
Si John tombe un peut sur le coté, Jessica elle a plus de chance d'être tombée bien à plat et les deux jambes en partie dans l'eau.

Oui, apparemment il y avait de l'eau en bas. Une partie dans l'eau et l'autre un peu surélevé dure et sablée. Il n'y avait que des ressentis puisqu'ils étaient maintenant tous deux dans le noir avec une faible lueur à quatre mètres au dessus de leur tête. La lampe torche était restée à la surface... John l'ayant perdu pendant sa chute.

John: - Haaaa... Put... putain mon dos...
J'vais pas bien... j'crois que je me suis pété un truc dans l'dos...
Ca m'fait un mal de chien...

Elle croit le voir bouger pourtant. Heureusement. Si c'était la colonne vertébrale de cassée, il n'aurait pas réussi à bouger sur le coté. Le temps qu'il se mette dos à la parois et que Jessica retire ses deux mollets et pieds de l'eau, les yeux commencent à s’habituer. Les silhouettes prennent forme. John fait des gestes lents et se palpe à la hanche et sur le coté du dos.

John: - On est tombé de vachement haut. Quelle poisse !
Tout ça aaaarg à cause d'un putain d'animal dans une cave...

Il soufrait beaucoup. Pourtant le brun malchanceux reste un minimum concentré comme s'il venait de douter de ses propres paroles. Il lève la main devant son visage et semble mettre un doigt devant sa bouche. Il se met à chuchoter.

John: - Une chèvre ou mouton mon cul...
J'entends plus rien. Ca doit être juste au dessus maintenant.

Bien dit John. Puisque sans un bruit, l'éclairage de la lampe torche se met à bouger.

Bon. Au moins, il est vivant. Ce qui voulait sans doute dire qu'il n'était pas tombé sur la tête avec des morceaux de cerveau giclant partout. Bon point. Il souffre néanmoins, alors à tâtons, elle se dirige vers lui, à la faible lueur de la torche laissée en haut.

- Doucement, doucement ! Ça va aller. Tu crois que c'est cassé ? Une côte ? Ne bouge pas, ça pourrait te perforer le poumon !

Et ouais. Jess n'est certes pas étudiante en médecine, mais sa mère l'avait obligée à se fader l'intégralité des quinze saisons d'Urgences. Ça laisse des traces indélébiles, ce genre de traumatismes. Depuis, elle ne pouvait plus entendre la chanson "Somewhere over the rainbow" sans se mettre à pleurer la mort de Mark Greene, et pour elle George Clooney serait toujours et à jamais le docteur Doug Ross.

Et, comme si elle allait être touchée par le saint esprit des connaissances médicales, pose sa main près de la sienne, sans appuyer, juste tâtant histoire de voir si elle trouve quelque chose d'anormal. Mais bon, être médecin, ça ne s'improvise pas.

- Okay, relax, les autres vont venir nous chercher. Il doit bien y avoir une corde dans cette foutue baraque, au pire ils appelleront les pompiers. Donc on ne panique pas.

Cela dit... Plus de bruit. Et de toute manière, si ça avait été une chèvre, on aurait entendu ses sabots claquer sur le parquet. Elle se tait, comme il le demande. Et là, là... La lumière vacille. C'est juste au dessus, là.

Ses entrailles se nouent. Elle a peur. Tête qui vient s'enfouir contre l'épaule de John. Quoi que ce soit... Elle ne veut pas le voir. Affronter la mort en face, c'est pas un truc pour une petite chose fragile comme elle. Et chuchotant à son tour :

- Oh mon Dieu oh mon Dieu, putain de merde j'ai peur !

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Elle avait peur...
Lui aussi.
Mais John était un battant, il s'adaptait aux situations les plus merdiques en un rien de temps. Enfin là, il était diminué. Il avait laissé faire les quelques gestes de Jessica sur lui. Il ne restait que le touché à défaut de pouvoir voir d'éventuelles blessures. Bien qu'il n'avait pas l'impression de saigner, il était pas tranquille des dégâts intérieurs. Au mot de "pompier" il avait manqué de pouffer de rire mais quand la lumière bouge en "haut", il était loin de faire de l'humour à son tour.

John: - Viens par là... on dirait que ça s'enfonce un peu.

Plus d'éclairage, il fallait y aller à tâtons. Ca n'avait pas l'air d'être rond comme la descente du puits. Là ou ils se trouvaient semblait "rectangle" avec un coté dur et l'autre dans l'eau. Un puits de cave, super rare.

John: - Pas les égouts pour sur. Si un puits se trouve là c'est qu'une source souterraine passe sous le manoir. Faut rester contre la parois, on sait jamais.

Cependant, pendant leur blabla, les deux étudiants entendent comme le bruit d'une bouchon métallique qu'on tourne. Pas longtemps après, quelque chose se verse et Jessica à l'impression qu'on lui pisse dessus.

Mais que ce passait-il ?

Nouveau bruit. Et Jessica figée, en attente d'on ne sait quoi. Qui ne tarde pas... A lui tomber sur la tête. Un liquide. De l'eau ? Son visage quitte l'abri qu'il s'était fait au creux de l'épaule d'Harden. Ses sens sont en éveil, exacerbés par toute cette adrénaline. L'odorat. Ça sent le white spirit, qu'elle utilise pour nettoyer ses pinceaux.

De l'essence. Quelqu'un a versé de l'essence sur eux.

Quelqu'un qui veut les faire cramer.

Elle voudrait crier, pleurer, supplier, mais tout son s'étrangle dans sa gorge. Faire du bruit est inutile. Clairement, celui qui fait ça n'a aucune pitié, puisqu'il n'a aucune raison valable pour faire brûler deux étudiants qui ne se connaissaient même pas la veille.

A la place, elle bondit sur ses jambes, et court se réfugier dans le coin opposé. Histoire de mettre un maximum de distance entre le point de chute de l'essence et elle. Reste debout. Sans combustible, les flammes ne devraient pas trop s'élever.

Et pas du côté de l'eau. L'eau et l'essence ne font pas bon ménage. Une fois, elle avait par inadvertance fait tomber sa clope allumée dans un petit pot de white spirit. Jeter son verre d'eau par dessus n'avait pas arrangé les choses, loin de là.

Lui restait un espoir. Sa robe. 100 % polyester, matière ininflammable. Le salut viendra par la mode, peut-être.

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Bloup bloup bloup
C'est bien un liquide que quelqu'un déverse dans le trou du puits...
Ca coule tout le long des parois et éclabousse les deux jeunes étudiants plus bas. Jessica le sent direct, ce n'est pas n'importe quel liquide, c'est de l'essence. A retardement John le sent aussi. Pas de doute possible sur l'origine dans un aussi petit espace réduit ou seul l'air circulant va vers le haut. Une vraie cheminée. Le brun pousse un cri et fait tout pour se relever et rejoindre Jessica dans le coin ou elle se colle.

John: - MAIS POURQUOI TU FAIS CA !?

Gueule t-il en hauteur.
Pour toute réponse il a un bêlement.

BHEEEEEEEEEEE

Horrible, les deux piégés entendent le choc d'un bidon qu'on lance négligemment et le claquement d'ouverture de zippo. En se penchant ils peuvent voir le bout d'un masque de mouton et une main tenant un objet qu'on enflamme. L'assassin s'écarte même du trou quand il balance l'objet enflammé qui mettra feu au puits sans même toucher le sol. Les vapeurs d'essence ne laissaient aucune chance.

SHHHHHLUUUUM

Le bruit de combustion accompagne la boule de feu qui dépasse du trou. Le crématoire plus bas aveugle les deux victimes qui prennent feu en même temps que les parois. John a le réflexe de couvrir Jessica comme il peut. Il prend la couverture de feu. L'essence était comme un aimant et l'eau présente amplifie l'effet. C'était la fournaise. Les cheveux de jessica fondent en deux secondes pendant que John hurle à la mort. En haut, le criminel, bêle de plus belle. BHEEEEEEEE !

Tout en brûlant et hurlant, John saisit Jessica et la plonge dans l'eau avec lui. Il souffre, s'agite, cherche désespérément un passage sous l'eau qui serait leur seul salue possible. L'essence se consume en surface mais il est déjà trop tard pour l'étudiant qui a la peau qui craquelle sous le choc thermique. L’adrénaline du moment le font encore bouger... Jessica se sent tirer par les vêtements à moitié brûlés. La jeune femme ne sait pas combien de temps ça dure, elle sait juste qu'elle doit être brûlée et qu'elle commence à boire la tasse quand elle est tirée de l'eau.

Sa vue est trouble, elle est sur le coté, elle distingue un faisceau de lumière qui éclaire à ce qui ressemble à un nouveau trou. Quand elle arrive à retirer toute sorte de trucs cramés devant ses yeux, elle voit à coté d'elle, encore à moitié dans l'eau, un visage entièrement brûlé et craquelé. Ca devait être John, elle en était pas sur.

John: - Jess...
Leuuubuuusss
coffffreuuu
saaac
paaartaaage en mooonooom
Taaam...

Il n'y aura pas de suite.
John venait de rendre l'âme au fond d'un nouveau puits qui devait donner à l’extérieur.

Instants qui durent une éternité, elle dans le coin avec John. Et ce fils de pute, avec son masque de mouton, qui les contemple de là-haut. Ils vont mourir. Elle va mourir, dans une cave, prise en sandwich entre le mur d'un puits et un inconnu prénommé John. A quel moment doit-elle s'évanouir ?

Vaillamment, Harden tente de faire rempart entre elle et le feu. Cela n'empêche pas la brunette de se consumer, à commencer par ses cheveux qui ont pris feu sur les longueurs. Concert cacophonique de hurlements de souffrance, être brûlé vif est une des pires douleurs qui soit au monde.

Elle voudrait que tout s'arrête. Maintenant. Mourir, quand il y a encore un infime espoir, que John cristallisera pour elle en l'attirant vers l'eau. Que cherchait-il à faire ? Happée par son élan, elle plonge et se retrouve immergée. Elle ne brûle plus. Ce n'était pas qu'un simple fond d'eau stagnante, non, il y avait de quoi plonger... Et l'essence ayant une densité inférieure à celle de l'eau, elle reste en surface. Elle l'aurait su si elle avait été un peu plus attentive en cours de chimie au lycée.

Il l'entraîne, Dieu sait où. Elle boit la tasse, ne sait plus où elle est, ni qui elle est, la douleur l'égare. Et puis la lumière. Un point lumineux. Alors ça y est, elle est morte ? Un bras se tend vers elle, elle voudrait l'atteindre, mais ses chairs meurtries lui rappellent qu'elle est encore vivante, et la ramènent à la réalité.

Tentant de faire fi de cette géhenne, elle tousse un grand coup toute cette eau avalée, ôte ce truc qui lui obstrue le champ de vision et se redresse. Un visage, méconnaissable, non loin. Qui ne pouvait être que celui de John. John est là, agonisant. Malgré la souffrance lancinante, elle se traîne près de lui.

- John... Tiens bon, ça va aller... Regarde la lumière, on est... Dehors ou...

Qu'importe où ils sont. Il lui adresse ses derniers mots, qu'elle gardera à jamais gravés dans sa mémoire. Les larmes coulent, salées, lui piquent le visage à l'endroit où il est brûlé, au niveau de sa mâchoire, à droite. Elle n'ose pas le toucher. Et simplement, avant qu'il expire, lui murmure un :

- Merci...

Merci de l'avoir sauvée.

Et puis il ne bouge plus. Déni. Il ne peut pas être mort. Non, il est évanoui. Simplement évanoui. Il faut que quelqu'un vienne. Qu'on le transporte à l'hôpital. Il va guérir, tout ira bien.

Elle est là, assise sur un bout de fesse intact, et dresse son visage, et ses yeux, ses grands yeux bleus embués de larmes, vers la lumière. Et hurle, plus fort qu'elle n'a jamais hurlé :

- A l'aaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiide !

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Marie Alvares avait insisté pour faire un truc avant de le rejoindre...
Lutz était maintenant seul dans le jardin à chercher. Il y avait quelques arbres, des haies, des rebords, des petits murets, une sorte de tombe et même un puits. Bref, plein d'endroits ou pourrait être allongée Clara, celle recherchée.

Lutz était seul avons nous dit...
Il en profite pour mettre ses écouteurs et passer sur un morceau au fin fond de sa sélection personnelle.

Keller arrive jusqu'au puits et prend appui dessus avec ses larges avants-bras musclés. Il chantonne.

Lutz: - Hey sisters... hot... let me be a... extravagansaaa... révolution...

Les gouts et les couleurs...
Jessica entend bien quelqu'un qui chante au dessus d'elle. Elle appelle comme elle peut mais s’étouffe assez vite à cause de tout ce qu'elle a inhalé dans l’incendie du puits intérieur. Elle entend comme la résonance d'une musique et comprend que celui juste au dessus à des écouteurs aux oreilles.
Comment faire pour attirer son attention ?

Crier n'était peut-être pas une si bonne idée. D'abord parce que personne ne semble l'entendre, puis parce que cela provoque chez elle une grosse quinte de toux, due à toute la fumée avalée.

Et puis soudain... Quelqu'un approche. Il chante. Elle crie de plus belle, s'étouffe doublement, mais il ne semble pas l'entendre. Des bruits de musique se font entendre. A tous les coups, ce débile a des écouteurs vissés sur les oreilles.

Il faut qu'il la remarque. Comment ?
S'il est privé du sens de l'ouïe, il faudra autre chose pour attirer son attention. Elle commence par se dresser sur ses jambes tremblantes, difficilement. Et tente, malgré les brûlures de ses mains, de frapper contre les murs du puits, voir si cela pourrait faire trembler le sol... Sans grand espoir que cela fonctionne. Rappé pour le toucher. Le goût, n'y pensons même pas... L'odorat ? L'eau a totalement anéanti les odeurs, si au moins ils avaient pu puer le cochon brûlé...

Restait donc la vue. Trop haut pour grimper, et même pour faire des lambeaux de sa robe un drapeau. Sa robe... Un instant d'espoir, elle fouille ses poches. Trop lâches, la plongée a fait s'échapper le briquet et le paquet de clopes qu'elles contenaient.

Et celles de John ? Pas le temps de se poser de questions, elle y va. Des clopes détrempées, un briquet inutilisable car mouillé, une boîte contenant quelques pilules, et des clés. Que faire avec ça ?

A situation désespérée... Tentatives désespérées. Avec toutes les forces qui lui restent, elle lance les trois premiers objets en l'air, en espérant que cela soit assez fort pour qu'il dépassent du trou, et attirer l'attention du chanteur. Et continue de tenter de crier, au cas où.

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

Lutz: - Exhibition... tranquilito... hot hot HOT !

Le Middle-Line-Backer recule d'un seul coup. Quelque chose était passé devant lui à partir du trou. Il regarde partout autour de lui mais ne voit personne. Flippant ! Il retire ses écouteurs et croit entendre un bruit dans le trou. Il s'y penche. Oui, il y avait comme un râle plus bas. Soudain sa bouche s'ouvre, ses yeux s'agrandissent ! Ho my got ! Clara était tombée dans le puits !! Coup classique d'accident de vacances ! Le meneur de défense se retourne encore vers le manoir pour appeler mais il ne voit personne. Il avait cru voir deux personnes juste avant...

Lutz: - Clara !? CLARA tu es là ?

Ca essayait de communiquer plus bas mais il ne comprenait pas. Jessica ne pouvait que chuchoter, dès qu'elle haussait le ton sa voix partait en sucette et la faisait tousser.

Lutz: - Je n'entends rien. Je... bon, écoute, écarte toi, je vais descendre te chercher.

Il ne savait pas si elle était en danger immédiat et rien autour de lui pouvait l'aider. Il craignait qu'elle y reste le temps qu'il aille chercher de l'aide. Keller était du genre à faire tout tout seul, certain de son physique quand le problème était physique. Descendre dans un puits l'était...

L'étudiant musclé s'engage dans le trou, prend appui en écartant ses jambes et ses bras et descend. Effort physique pas donné à tous de réussir. Lutz le pouvait avec sa taille et sa force. Petit à petit il descend et finit par arriver au sol. Il faisait si sombre qu'il ne voyait pas le corps à un mètre de lui ni que c'était Jessica devant lui.

Lutz: - Je suis là Clara, courage.

Seulement le doute lui vient à l'esprit au dernier moment. Ca sentait le brûler et en face ça faisait des drôles de sons. Le grand gaillard se protège avec ses bras en attendant une réponse ou autre.

S'il existait un dieu des crétins, ce jour là devait être son jour de bonté. Il voit. Il entend, un peu. Et il descend, ce chanteur. En pensant trouver Clara. Mauvaise pioche. Elle attend. Tente de lui expliquer et de lui donner des conseils (genre... Gare à l'eau), mais plus un son ne veut sortir de sa gorge.

Et il atterrit au fond. Elle ne voit pas grand chose non plus, alors s'avance précautionneusement, jusqu'à agripper son bras. Et, de son timbre enroué par l'incendie, remet quelques points sur les i.

- C'est pas Clara... Jess... Brûlé...

Elle s'arrête, quinte de toux qui la secoue. Et puis tire son bras, l'entraînant en direction d'Harden.

- John... Aide-le... 'vanoui...

Et puis reste là, suspendue à ses moindres gestes.

Admin Messages : 184 Date d'inscription : 05/07/2013

On lui agrippe le bras...
Lutz colle son dos contre la parois du puits et reste sur la défensive.
Ce fut comme un choc. A entendre la voix, à distinguer la forme du visage aux cheveux brûlés... Les rayons du soleil qui tapaient sur la roche plus haut lui permettait de voir en partie une fois ses yeux habitués à la pénombre. Keller réalise que Jessica est dans un sale état et que John ne serait pas loin avec de pires blessures.

Lutz: - Bon dieu mais qu'est ce qui vous est arrivé ?
John est là ? Je... ou ?

Bien entendu, Jessica lui indique. Lutz quitte le mur et se déplace un peu sur la pente et s'enfonce à mi cuisses dans l'eau du puits. Il tâtonne et trouve John complétement calciné. Au début il a un mouvement de recule face à l'horreur de l'état mais il se reprend assez vite en tremblant. Il n'arrêtait pas de dire "mon dieu, mon dieu..."

Lutz: - Il est mort je crois... le pauvre... c'est horrible !
Jessica, monte sur mon dos, je vais escalader et te sortir de là.

Il était vraiment sur de lui Keller pour espérer escalader un endroit pareil. Quand l'étudiant bouge dans l'eau, Jessica qui n'avait pas perdu l’ouïe, peut entendre les échos de la "pièce"... qui indiquaient que ça continuait plus profondément dans la roche.