Un Rap d'enfer dans le manoir

William n'en pouvait plus, ça lui montait à la tête...
Il se dirige donc vers la salle de bain proche de la chambre numéro cinq. En passant par la toute petite pièce servant de buanderie il entend l'eau couler dans la salle de bain juste à coté de la porte de chambre. Qui ça pouvait être ? Intrigué (on va dire) il pousse la porte qui n'a pas de verrou. Quelqu'un tente de bloquer avec le pied mais face à la poussée soudaine de William et son poids, il arrive à voir sur le coté le miroir. La vision lui permet de voir Marshall en Marcel. Mais pas que ça... il semble couvert de sang.


Marshall: - Putain d'sa mère s't'arrive pas de frapper avant d'entrer !?

Il avait aussi vu la tête de William. Maintenant c'était grillé, il laisse la porte en retirant son pied. Swain peut voir Marshall en train de se savonner les bras et les passer sous l'eau. Le reste de son haut est au sol, taché de sang.

Marshall: - Quoi !? Pourquoi tu m'mattes comme aç ?
J'ai glissé sur c'putain plancher plein d'sirop d'merde ! Ca colle grave j'vais m'vénère sur celui qu'a renversé aç !

Il pensait que les autres étaient en bas ou en train de chercher Clara. Qui pouvait bien faire couler de l'eau, surtout maintenant. Peut être quelqu'un de malade, il soupira avant de pousser la porte pour s'assurer que tout allait bien. Mais avant qu'il ne puisse le demander la porte s'ouvre et cogne contre quelque chose, juste le temps de voir le visage de Marshall avant qu'elle ne s'ouvre complètement.

Il se frotte les bras rouges de... "Sirop?" Okay c'était définitif Marshall le prenait pour un con, c'était du sang et une belle quantité. Le vêtement sur le sol était lui aussi couvert de sang, la question était de savoir si c'était le sien ou non. Il avait disparut depuis l'arrivé avec Wallace.

Du sirop...

Il avance vers lui mais sans agressivité, il le juge, il était toujours sur la défensive mais d'habitude il était plus mordant que ça, ça manquait d'une insulte cinglante, c'était pas bon signe.

Je suis pas un abruti Marshall, je sais reconnaître du sang quand j'en vois. Tu es blessé? Il y a un problème? Je peux aider s'tu veux.

Il est quand même sur ses garde, il est conscient qu'il a piégé un rat et que si il était pas dans son droit il allait l'attaquer. Mais il profitait de sa taille et de sa carrure pour le bloquer, et les autres n'étaient pas non plus à 40 kilomètres.

A l’énoncé d'un mot, Marshall arrête de frotter. Il regarde droit dans les yeux William et se met à grimacer de façon étrange.

Marshall: - T'es ouf dans ta tête toi ! Genre, du sang !

Il fronce les sourcilles et saisit à grande vitesse son haut. Il y mettra sa langue avant de cracher dans le lavabo.

Marshall: - Sa mère c'est comme du barbac ! J'pense pas deux s'condes que ce sont les doches des pétasses de la chambre ou j'ai glissé. Ca sent l'sapins putain d'sa race, y'en a une qui à prit cher !

Il termine de passer de l'eau sur ses bras et commence à s'essuyer tout en apostrophant William.

Marshall: - Vas-y bouge tes beujs jusqu'à la chambre sept j'crois qu'une meuf est dans la mouise ! J'ai pas fouillé après ma chute comme une merde à l'entrée !

Chambre numéro sept... c'était pas celle ou Paty et Carole avait été avant qu'on ne les revoit plus ?

Son sang se fige, dans ça tête elle ne pouvait pas être morte, mais Carole. Il s'était juré, il se l'était promit, elle ne pouvait pas... Pas comme ça, pas ici? Un hurlement de loup, dans les marais? C'était aussi plausible qu'une autruche en Antarctique. Il regarde la fenêtre, il était au premier étage.

Tant de sang. Il se pouvait qu'elle ait survécu, elle devait avoir survécu.

Fuck, fuck fuck.

Pas vraiment le temps d’analyser la situation, il ne semblait plus y avoir de menace directe dans la chambre. Peut être que quelqu'un l'avait vu courir vers la pièce et l'aurait suivit, mais pour le moment il devait la trouver, c'était la seule chose qui comptait dans la tête du footballeur.

Le coup de booste avait chassé envie et besoin, il était comme sur un terrain, en éveille et près à agir au moindre mouvement.

Première chose qu'il fait c'est ouvrir l’armoire à sa droite, l'endroit où se cachent les petites filles. Si elle cherchait à se réfugier quelque part c'était un lieu plausible.

Rien dans l'armoire, il entre enfin dans la pièce et fait le tour du lit lentement, la peur de découvrir un corps à chaque pas mais le besoin de savoir. Une petite visite sous le lit, on sait jamais...

Rien, il en profite pour regardez par la fenêtre, découvrir si oui ou non c'était le lieu de passage de la bête du Gévaudan et voir si il ne pouvait pas l'apercevoir.

Rien dans la chambre, le dernier lieu possible, la salle de bain, fait qu'elle y soit saine et sauve. Il ouvre la porte et la lumière.

Rien dans le placard, rien derrière et sous le lit, il ne restait que la porte de la salle de bain. William avait entendu une sorte de cri de loup en dehors de la chambre, à l’extérieur, vers le chemin de la forêt. Il ouvre donc la porte et s’apprête à allumer l'éclairage. Mais rien, ça ne s'ouvre pas.


Le temps de retenter, de vérifier encore et encore, un déclic se fait de l'autre coté de la porte qui s'ouvre dans la foulée.

Marshall: - Fermée d'into sa race !

Le rappeur avait fait le contour par la chambre d'à coté.

Marshall: - Y'a pas d'sang. Juste une f'nêtre d'ouverte et une porte fermée.
Y'a homicide fils d'avocat ! J'sais pas laquelle a buté l'autre mais c'était hyper violent. Pas vu pas prit pas d'corps pas d'arme du meurtre, elle va s'en tirer à bon compte ha ha ha !

Ca faisait rire Marshall. Par contre à voir son regard, on aurait presque dit qu'il était sur terrain connu. Il se met à montrer trois, quatre endroits précis sur le mur.

Marshall: - Tu vois c'te traces fils cravate !?
C'est les giclées d'l'arme qui a fait aç. Quatre coups sabrés. Soit une machette des cambrousses et une hache des familles.

Derrière son langage à chier et son air de racaille irrécupérable, Marshall avait de la jugeote et le coup d’œil.

Impossible d'ouvrir cette foutue de porte, il s'acharne comme un con sur la poignée qui refuse obstinément de s'ouvrir. C'est peut être un bon signe, si elle cherchait une cachette, elle se serrait enfermée dans la salle de bain. Il allait prendre son élan pour l'enfoncer du pied avant qu'elle ne s'ouvre. Marshall... Encore... Il aurait donné tout ce qu'il avait pour que ce soit elle, en pleure mais saine et sauve.

Mais derrière la porte des toilettes c'était toujours Marshall. Ami ou ennemi la racaille qui braille? Ses yeux frénétiques voyage d'une pièce à l'autre en passant par le rappeur. Il le voyait bien, il sentait bien qu'il l'aidait, mais c'était trop bizarre pour être vrai. Pourquoi il est là? Pour la seconde fois. Comment il sait que les chambres communiques?

Je... Quoi?

Il penche la tête, il comprend pas trop comment il peut savoir tout ça, il avait vu les giclées mais à moins de se nommer Dexter Morgane les analyser aussi vite était assez balaise. Il serrait certainement utile, très utile, un petit regret pour l'accident du bus, sur ce coup il se rachète, un peu.

J'en ai rien à foutre de comment elle s'est faite tuer d'accord? Je veux juste retrouver Caro, elle était ici et il y a une chance pour qu'elle soit toujours en vie...

Aucune en faite... Trop de sang... A moins que Paty ait tout prit. Égoïstement il espérait vraiment qu'elle se soit faite massacre pour permettre à Carole de foutre le camp, de trouver un trou de souris et de s'y être cacher.

Il regarde Marshall les yeux pleins de rage, les poings serrés et les dents sous le point de rompre à cause de la pression. Il fit demi tour pour retourner dans le couloir et se mettre à crier.

Caaarooool! C'est Will, tu es où!

Il marche nerveusement dans le couloir criant après elle de sa voix puissante. Future maître du barreau, future grande gueule, il le prouvait bien.

Marshall avait presque le sourire de voir William en rage. On aurait presque dit le délinquant heureux de voir un fils à papa dans la merde. Lui qui avait trimé, lui qui n'avait plus de parents pour le soutenir. Quand William repart vers le couloir, Marshall ne le suit pas par la flaque de sang, il débouche par l'autre chambre en jonction avec la double salle de bain.

Le fait de hurler amène une réaction...
Et oui, quant on était traumatisée, en planque, retranchée dans une pièce à craindre qu'un tueur nous découpe aussi, on ne tente pas d'ouvrir la porte de si tôt. Par contre quand on entend la voix de son ex proche de l'endroit ou on se trouve, on se manifeste.

Carole: - Will ! WILL !?! Je suis dans un bureau. J'ai peur, je ne veux pas mourir.

La voix était à peine audible. C'était derrière Marshall au moment ou il allait sortir de l'autre chambre. Il devait crier de là ou elle était... et ça devait être derrière la porte au fond de la chambre. Marshall se retourne et se déplace jusqu'à la porte.

Marshall: - La v'la ta sirène mecton. Soit elle est témoin, soit elle a killé Mariah Carey.

Carole: - Will !? Il y a qui avec toi ? J'entends une autre voix.

Il entend quelque chose, quelqu'un... C'est elle, non de Dieu elle est vivante! Toute la pression retombe, film d'action où on retrouve la belle héroïne qui se jette dans les bras du héros, qui sur le coup n'a pas fait grand chose...

Seulement il y a Marshall, il était gentil mais là il était lourd, surtout qu'il n'aimait pas vraiment sa réfection. Pourquoi aurait-elle tuée son amie? Et elle l'aurait déplacée, avec ses 50 kilos toute mouillée? Il avait pas que des éclaires de génie le Marshall, c'était rassurant.

Il lui fait un geste de la main pour lui demander de s'éloigner, il devait la rassurer pour qu'elle ouvre la porte et avec lui et ses commentaires ça n'allait pas être facile.

Marshall, tu peux surveiller le couloir s'il te plait?

Il se plaque à la porte, dernier rempart entre elle et lui, il pose sa main, elle est tellement près, il prend conscience du stresse qu'il venait de se payer et du soulagement de l'entendre respirer de l'autre coté.

Okay Chaton, je suis là, Marshall vient de partir surveiller le couloir, tout va bien se passer. Je... J'ai eu tellement peur, peur pour toi... Mais tu n'as plus rien à craindre, je suis là.

Un an qu'il ne l'avait plus appelé comme ça, un an qu'il faisait n'importe quoi... C'était la première chose sensé qu'il venait de faire depuis longtemps.

Marshall offre un air dédaigneux à William et se soulève le coin des burnes avant de repartir vers le couloir. Pendant que notre fils d'avocat se fait entendre derrière la porte, il peut voir le rappeur partir plus loin, comme s'il traçait la route.

Déclic de la porte...
Ca s'ouvre.
Un oeil au maquillage qui a coulé.
C'est Carole.


Une Carole tremblante qui vient immédiatement se coller dans les bras de son ex. Elle se remet à pleurer, tête blottie sur le torse de l'ex sportif.

Carole: - Il... il y avait un homme... il avait une tête de loup. Il avait une épée... il a tapé Paty derrière la tête... elle s'est écroulée. J'ai... j'ai couru dans la salle de bain. Mon dieu la pauvre... j'ai rien pu faire pour elle...

Elle était tellement belle, le maquillage qui coulent laissant des cyons noirs sur son visage blême et terrifié la rendait si vulnérable, si sensible. C'était le soulagement de la retrouvée saine et sauve. Plus de peur que de mal, sauf pour Paty bien sur, mais il n'en avait rien à faire.

Elle était là, dans ses bras pleurante, il n'avait pas l'habitude d'être sans voix devant un demoiselle mais il devait avouer qu'il était complètement désarmé. Il ne peut que l'enlacer de ses bras protecteurs et de la laisser se vider. Elle venait de vivre un événement traumatisant qu'heureusement peut de gens vivront, sauf dans le manoir... Mais elle allait devoir être forte, ils étaient pas encore sorti.

Il la décolle de son torse pour la regarder dans les yeux, il passe ses doigts sur ses joues pour effacer ses larmes bien qu'elles allaient revenir.

Tu as bien fait, tu ne pouvais rien faire pour elle, rien! Tu devais sauver ta vie, c'est tout ce qui compte...

Il regarde autour de lui, entre les deux pièces, Marshall est parti... Il voulait le remercier et le garder avec eux, il aurait été un bon atout. Mais ce qu'il cherchait c'était une arme mais rien à première vue.

On va devoir s'armer, tu vas devoir me faire confiance et me suivre, je ne veux pas te perdre, tu restes toujours a maximum un mètre de moi tu as compris?

Chercher des armes tout de suite ou rejoindre Alison, Rom et Eddy? La fille dans ses bras en avait déjà trop vue et il ne pourrait pas la protéger si elle reste comme ça. Il devait aussi sortir Ryan and co de l'eau pour avoir plus d'aide, et trouver Lutz, si il devait se défendre il le voulait à ses cotés. Retrouver Matt et Tamy avant qu'il ne s'envoient en l'air aussi...

On trouve les autres, on trouve des armes et on se casse de cette enfer ensemble!

Pas le temps de fouiller le bureau... C'est quand même emmerdant, si il y avait une arme c'était ici... Il reviendra. Il prend la main de Carole et l’entraîne en direction de la chambre où il avait laissé Alison et les geeks.

Carole ne dégrippe pas de son sauveur d'ex. Il s'accroche tellement qu'elle le gène un peu dans ses déplacements. Elle hoche la tête à tout ce qu'il dit.

Carole: - Maximum un mètre... oui. Les autres... oui. Arme j'ai peur. Partons, allons chercher la police. Ils... ils étaient deux. J'ai entendu un autre venir après celui au masque. Il a donné des coups... les bruits étaient horribles.

Le déplacement se fait dans le couloir quand ils manquent de cogner une blonde. C'était Tiana qui marchait en regardant derrière elle. La miss était toujours en maillot de bain sous un grand haut de sport.


Tiana: - Oula ! Ha hi ho ha ha ! Vous avez reprit !? Faut fêter ça !
Hum... c'est quoi tous ces cris ? Vous faites un jeu sans nous ?

Mignone mais un peu collante, c'était une bonne pêche bien mure, douce et juteuse qu'on voulait dévorer mais qui collait tellement aux doigts... Il la love contre lui, c'était pas simple et il devrait l'envoyer paître en cas d'attaque directe ce qu'il ne souhaitait pas mais pour son bien il n'avait pas le choix.

Elle devait parler et raconter ce qu'elle avait vue, il voulait entendre son témoignage, Marshall avait raison, elle est témoin et va nous être utile, la Carole prenait de la valeur. Il s'arrête dans le couloir, le rappeur était plus là, dommage.

Concentre toi ma puce, tu as reconnu les voix? Rappelle toi de tout ce qui s'est passé, c'est dure mais tu dois me donner le plus d'information possible. Ils étaient grands, le premier était en loup, le second tu as pu le voir ou pas? Le loup, il avait des tatouages ou d'autres marques comme des bijoux?

Les deux mains sur ses épaules il la regarde tendrement, la voir comme ça et lui demander de se souvenir était assez difficile pour Will et il ne voulait pas lui dire qu'on ne pouvait appeler la police. Il aurait préféré ne plus jamais avoir contacte avec elle comme il se l'était promit, mais il n'avait plus le choix. Elle sortirait vivante de cette enfer.

Les deux poulpes semblent avoir fini de se bécoter dans l'eau de la piscine, il était tombé sur le blonde, enfin plus tôt l'inverse, elle semblait avoir perdu son chien, la laisse était peut être toujours trop longue. Il regarde Tiana, on pouvait lire sur sa tête et surtout celle de Carole que ce n'était vraiment pas le moment de faire la fête.

Il est où Ryan? On doit rejoindre les autres... Ecoute c'est long à expliquer mais tu dois me suivre, on retrouve ton mec et les nerds et je vous explique ce qui se passe!

Carole sous le bras il reprend sa marche vers la chambre 5 en poussant dans le dos la blonde pour qu'elle les suive.

Carole n'avait pas eu le temps de répondre aux questions de William... puisque, coupée par une collision d'airbags. Tiana écoute avec le sourire et ne se fait pas prier de suivre dans le couloir. Même mieux, elle se place devant eux en marchant à reculons.

Tiana: - Sacré loveur !
Tu vas nous expliquer quoi ? Qu'elle est enceinte ? Des fiançailles ? Mariage ?
Ah ah ah !
Il est au bout du couloir Ryan. Ca va le faire bien rire.

Elle n'était pas du tout dans le même état d'esprit la meneuse des supportrices de l'équipe de foot. Bien loin même...

Les trois étudiants arrivent devant la porte de la chambre ou se trouvent Ryan, Alison et Roméo.